Le signe astro du mois – Bélier

Le Bélier est un signe passionné. Lorsqu’il apprécie quelqu’un ou quelque chose, il s’enthousiasme immédiatement. Il adore élaborer de nouveaux projets, prend volontiers des initiatives et poursuit ses objectifs, parfois de manière impulsive.
Le Bélier se bat pour ses droits et pour ceux des autres.
Le Bélier désire manifester physiquement son énergie, en pratiquant un sport ou toute autre forme d’activité physique.
Direct et spontané, le Bélier est doté d’un fort tempérament ; il peut se montrer agité, voire colérique.
Si son feu ne s’éteint pas facilement, il doit néanmoins être entretenu. Sans quoi le Bélier risque de s’ennuyer.
Pour ce signe, l’apprentissage de la patience constitue un défi majeur.

Saison : le printemps
Couleur : rouge
Parties du corps (points sensibles) : la tête, le visage
Élément (ego/identité) : Feu (énergie et enthousiasme)
Planète (archétype/personnage) : Mars, “Le Guerrier”
Archétype : Le Guerrier, Le Pionnier, Le Chef, L’Aventurier, Le Téméraire
Maison (besoins/impulsions) : La Maison I – Le Moi
Mantra : JE SUIS
Principal atout : l’esprit d’initiative
Piège : l’impatience
Affirmation : J’ai tout mon temps
Pierres et cristaux : cornaline (énergie et joie de vivre), pierre de Lune (intuition, calme) et quartz rose (paix)

Bélier célèbres : Heath Ledger (4 avril 1979), Lady Gaga (28 mars 1986), Emma Watson (15 avril 1990)

Mots-clés : spontané, enthousiaste, inspiré, expressif, intuitif, entreprenant, pugnace, optimiste, honnête, direct, courageux, vif, dynamique, rapide, compétitif, impavide, indépendant, avide d’agir

Découvrez le hors série Happinez – Astrologie !

Texte Nicole Van Borkulo

 

Avons-nous une aura ?

Il ne s’agit pas ici d’entrevoir une sorte de nuage coloré flottant autour des personnes, comme sur une “photo d’aura” (nous y reviendrons plus loin). Mais plutôt, par exemple, de sentir, alors qu’elle tente désespérément de ne pas le montrer, que votre amie est au bout du rouleau. Ou de déceler la colère qui gronde chez votre partenaire, alors que vous n’en voyez que le dos. Ou encore d’approcher une personne spirituelle et de percevoir la forte impression de paix et de sérénité qui émane d’elle, vous détendant tout aussitôt. Je me souviens avoir rendu visite à un écrivain et de m’être dit en le voyant que cet homme rayonnait littéralement ! Que s’était-il passé ? J’ai appris plus tard qu’il avait gagné un prestigieux prix littéraire. Il était déjà au courant de la nouvelle, mais ne pouvait encore le dire au moment de ma visite. Par contre, il n’avait pas pu contenir toute cette lumière qui émanait de lui. De même, un jour, une amie m’a accompagnée à une réunion de femmes, et nous avons toutes constaté la même chose : il se dégageait de cette amie un scintillement particulier, sans que personne puisse dire ce qui avait changé chez elle. Or, il se trouve qu’elle venait de passer une semaine à jeûner et à méditer.
Alors, oui, il existe quelque chose d’impalpable, que les cercles spirituels appellent “aura”. Pléthore d’ouvrages a été publiés sur ce thème et le concept lui-même remonte à la nuit des temps.

Une notion ancestrale
De nombreuses traditions et philosophies anciennes donnent un nom à cette lumière qui nous entoure. L’hindouisme, le bouddhisme, le sikhisme et le jaïnisme s’accordent sur le fait que nous possédons non seulement un corps physique, mais également un corps énergétique, invisible pour l’œil non spirituel. Le drapeau bouddhique reprend les couleurs dégagées, dit-on, par l’aura de Bouddha au moment de son Éveil. Le bleu évoque sa compassion, le jaune la justesse de la Voie du Milieu qu’il suivait, le rouge sa vertu et sa chance, le blanc la pureté et la sérénité de sa foi, et l’orange l’enseignement qu’il professait. Sur les tableaux anciens, les principales figures du christianisme – Jésus, Marie et les saints – ont souvent le visage encerclé d’une auréole de lumière dorée, ou possèdent à tout le moins un halo, un anneau de lumière au-dessus de la tête. Selon la théosophie, chaque être humain possèderait plusieurs corps. Autour du corps physique, “matériel”, en chair et en os, gravitent plusieurs autres corps “subtils”, composés exclusivement d’énergie. La première couche qui entoure notre corps physique est l’essence vitale ou prana, puis viennent le corps astral et le corps mental. Selon les théosophes, lorsque vous dormez, vos corps astral et mental s’élèvent au-dessus de vous, pour ensuite réintégrer votre corps physique lorsque vous vous réveillez. Le premier vous permettrait de réaliser des voyages astraux, ou encore des sorties hors corps. Les fantômes seraient ainsi, selon cette théorie, les corps astraux de personnes défuntes qui ne sont pas parvenues à se détacher de la terre. Et les anges seraient les corps astraux des messagers célestes. L’anthroposophie aussi reprend le principe de quatre éléments ou corps distincts. Le corps éthérique fournit à votre corps physique sa force de vie et sa capacité de croître. Le corps astral est le siège de vos sentiments, préférences et aversions. Le corps égotique organise votre “moi” – c’est le siège de votre conscience, c’est grâce à lui que vous pouvez utiliser votre langue et pratiquer l’introspection.
Dans le New Age, l’aura est un concept consacré. Elle peut avoir jusqu’à sept couches différentes et scintille dans toutes les directions jusqu’à au moins trente centimètres de votre corps. Plus les différentes couches sont équilibrées, plus vous êtes sain et heureux. Quelques exercices suffisent pour apprendre à accroître ou à contenir son aura. Vous pouvez également laver votre aura, par exemple en vous frottant tout le corps de la tête aux pieds, comme si vous essayiez d’enlever les bouloches imaginaires d’un long manteau qui vous envelopperait. Ou en visualisant le fait que vous puissiez faire briller votre aura de couleurs claires. Enfin, une balade sur la plage vous permet aussi de purifier votre aura. Et cela se sent.

Voir l’aura ?
Existe-t-il des personnes capables de voir l’aura ? Capables de prédire les maladies sur le point de se manifester, de percevoir les sentiments cachés ou de vous en dire plus sur le véritable sens de votre vie ? Les “lecteurs d’auras” et nombre de leurs clients en sont convaincus. Quant à savoir si l’on peut réellement utiliser le verbe “voir”, au sens premier du terme, la question demeure. Nos auras ne sont en effet pas composées d’une lumière normale, solaire ou naturelle, qui nous permettrait de les photographier. Ce n’est bien sûr pas possible.
« Pas possible », dites-vous ? Il existe pourtant des personnes qui proposent des photos de cette aura, non ? Vous posez devant une caméra en plaçant votre main sur une plaque sensible, puis votre portrait apparaît, entouré de nuages de couleurs, sur une vraie photo que vous pouvez emporter chez vous.
Au risque de vous décevoir, le concepteur de la caméra d’auras lui-même, Guy Coggins, ne prétend pas photographier les auras. Personne ne peut le faire, dit-il. Ce que son appareil fait s’apparente à une photo Polaroid normale drapée de nuages de couleurs. Ces couleurs sont projetées par un logiciel. L’appareil prend des mesures à l’aide d’un dispositif placé dans votre main, comparable à un détecteur de mensonges et les traduit en couleurs. Mais qu’est-ce que mesure l’ordinateur, et selon quels principes traduit-il cela en couleurs ? Les experts s’accordent rarement sur ce point, quand ils ne se contredisent pas eux-mêmes. Coggins prétend que le capteur mesure les vibrations électriques au niveau des points d’acupuncture de la main. Aidé par des lecteurs d’auras expérimentés, il a converti ces vibrations en couleurs et en a fait un logiciel. Un photographe d’auras auquel j’ai posé la question m’a précisé que plus la fréquence des vibrations était élevée, plus la lumière était claire. Pour un autre, cela dépend de l’endroit où la lumière apparaît sur la photo. Mais tous se rejoignent sur le fait qu’il faut être un bon lecteur d’auras pour pouvoir ensuite interpréter correctement les couleurs. Car chez l’un, une aura où le rouge prédomine sera signe de colère, tandis qu’un autre y verra une quête de sensualité. Le vert peut évoquer une guérison, mais aussi la jalousie ou l’amour de la nature. Le jaune est associé tantôt à l’intellect, tantôt à la gaieté, etc.
Comment se fait-il alors qu’autant de personnes consultent des lecteurs d’auras et se laissent influencer par leurs constats ? Manifestement,
les meilleurs d’entre eux sont tellement sensibles qu’ils sont capables de cerner ce qui se trame en notre for intérieur. Quant à savoir si tout cela tient aux couleurs présentes dans cette prétendue aura ou aux informations qui leur parviennent (en partie) par d’autres canaux, le mystère reste entier.

Absence de preuve scientifique
Des lecteurs d’auras se sont certes soumis à des tests scientifiques, mais leurs résultats sont immuablement décevants. Dans une expérience, par exemple, quatre paravents étaient placés côte à côte. Un homme s’installait derrière l’un d’eux, près du bord, de sorte que son aura aurait dû rayonner au-delà du paravent. Les lecteurs d’auras (renommés) devaient ensuite indiquer derrière quel paravent l’homme se tenait, mais aucun d’entre eux n’est parvenu à dépasser les 26 % de réussite. Une prime de 100 000 dollars a même été promise au lecteur d’auras capable de réussir le test. Personne n’a répondu à l’appel. Malgré tout, il semble être prouvé que les personnes rayonnent : nous dégageons en effet des photons, une lueur extrêmement faible qui, amplifiée un million de fois, forme une projection du corps, laquelle est la plus forte autour de la tête. Selon le biologiste cellulaire Roeland van Wijk, tous les sujets photographiés présentent le même modèle, mais l’intensité de la lumière diffère fortement d’une personne à l’autre. Serait-ce l’aura ? Hum… L’étude a toutefois établi que les personnes pratiquant régulièrement la méditation émettaient moins de lumière que celles moins spirituelles. De plus, dès qu’un sujet commençait la méditation, son rayonnement s’affaiblissait. Comme si les personnes lambda laissaient s’échapper cette lumière tandis que les adeptes de la méditation étaient capables de la contenir.
Une preuve scientifique irréfutable de l’existence de l’aura n’existe donc pas. Mais peut-être n’est-ce pas non plus réellement nécessaire. Peut-être l’aura n’est-elle simplement pas composée d’une lumière visible ou naturelle.
Se pourrait-il qu’il existe deux types de lumière, la lumière spirituelle invisible et celle du jour, “normale”, que nous percevons tous ? Si vous êtes sensible à la sagesse biblique, cette suggestion emportera sans nul doute votre adhésion. Car dans le livre de la Genèse, le Créateur dit : « Que la lumière soit ! », et la lumière fut. Alors qu’il ne créa le soleil, la lune et les étoiles qu’au troisième jour. C’est grâce à la lumière du soleil que nous pouvons nous voir, avec nos yeux. Et peut-être toutes ces informations que nous percevons sur les uns et les autres d’une manière plus ou moins mystérieuse proviennent-elles de cette autre lumière, la lumière présente avant même la création de l’univers, la lumière spirituelle qui transcende tout, même les ténèbres les plus obscures.

Texte L Thooft

“Vous ne savez plus où vous en êtes ? C’est un excellent début !” Bernie Glassman, maître zen

« Avez-vous un nez de clown sur vous ? » Voilà une première question plutôt insolite, j’en conviens, pour un enseignant zen de la trempe de Bernie Glassman, pionnier du mouvement zen américain. Connu pour ses projets engagés dans les quartiers défavorisés de New York, il est le créateur de l’ordre international et interreligieux des Zen Peacemakers (artisans zen de la paix). Auteur de nombreux livres, il organise des retraites dans des endroits a priori peu propices à la méditation zen, qu’il s’agisse de la rue ou de l’ancien camp de concentration d’Auschwitz. Le grand maître zen affiche un look presque grotesque. Un blouson sans manche élimé, une cravate aux motifs de petits cochons. Une longue chevelure grise tirée vers l’arrière. Une nonchalance qui en dit long sur son indifférence à l’égard de concepts aussi bassement terre à terre que la vanité et l’apparence, lesquels n’ont depuis longtemps plus aucune prise sur lui. Mes ongles soigneusement vernis m’apparaissent soudain comme des enseignes lumineuses vantant un certain goût pour le matérialisme. Il se renverse sur sa chaise et me scrute du regard sans prononcer le moindre mot. Je ressens une certaine gêne – le maître et la petite fille. Il plonge alors la main dans sa poche et en sort le fameux nez de clown évoqué dans son livre Le Dude et le maître zen : « Lorsque je commence à prendre les choses, ou les personnes avec qui je parle, trop au sérieux, j’enfile mon nez rouge. Ce nez change tout. » Nous éclatons tous les deux de rire. « Les questions recèlent une prodigieuse énergie, poursuit-il. Elles sont une invitation. Mais je ne donne aucune réponse, j’exprime simplement mon avis. J’estime qu’il y a là une grande différence. Les réponses mettent un point, tandis que les avis peuvent continuer d’être partagés. Raconte-moi ton avis et je te dirai le mien. »

Au sein du mouvement des Zen Peacemakers, dont vous êtes le fondateur, vous défendez trois règles de vie qui synthétisent votre vision du zen. Pouvez-vous les expliquer ?
La première règle de vie est le non-savoir. Il s’agit d’être disposé à perdre le contrôle de la situation. Parvenir à troquer ses idées établies sur soi-même et sur le monde contre une vie faite d’interrogations est un processus de longue haleine.
La deuxième règle de vie consiste à reconnaître les choses telles qu’elles sont : à savoir de la joie et de la souffrance. Vivre sans réponses précises vous permet d’apprécier les situations telles qu’elles sont, aussi pénibles ou douloureuses soient-elles. Enfin : il s’agit de passer aux actions qui découlent de cette attitude de non-savoir et d’acceptation du réel. Dans la pratique, cela signifie que vous abordez les personnes et les situations sans idées précises, sans plan, sans savoir ce qui se passera ensuite.

Le zen est souvent associé au détachement. Quelqu’un d’imperturbable sera par exemple très vite qualifié de “zen”…
Un concept comme le “détachement” serait plutôt, à mes yeux, antibouddhiste. Lorsque vous prenez conscience de la nature des choses, vous essayez de ne faire qu’un avec la situation et de ressentir une profonde compassion. Le nom “Bouddha” signifie  “l’éveillé”, c’est-à-dire éveillé au caractère complet, intègre de la vie. J’ai toujours vu dans le bouddhisme le fait de ressentir l’interconnectivité de tout ce qui nous entoure. Comment dès lors en être détaché ? Ma vie n’est pas une question de détachement, mais bien de profonde compassion et d’unité avec les autres et l’endroit où nous nous trouvons. Du non-savoir et de la prise de conscience naît une voie, un acte, un fait affectueux.

Il m’est également arrivé de faire des choses bêtes “sur le moment”. Quelle est la différence avec le fait d’agir de façon impulsive ?
Le résultat du non-savoir peut être extrêmement varié, on ne peut le prédire. Mais je pense que, lorsque vous êtes présent avec toute votre attention, vous ferez toujours au mieux pour servir la situation. Imaginons que ma main saigne : j’essaierais immédiatement d’arrêter l’hémorragie. Pourquoi ? Parce que, à l’instar de la plupart d’entre nous, je considère mon corps comme une unité, un tout. Lorsque vous éprouvez cette unité avec ce qui vous entoure, vous ne pouvez que vous en soucier. Je suis vous et vous êtes moi. Je crois que les actions impulsives découlent plus de l’habitude et du sentiment d’être détaché que d’une attitude ouverte. En développant votre ouverture, vous dites : je me préoccupe de ce qui se passe ici, je suis disposé à écouter attentivement ce moment et je suis ouvert à ce qui se produira. Les actes impulsifs sont donc rarement le fruit du moment lui-même, vous ne pensez pas ?

[…]

Retrouvez l’intégralité de la rencontre avec Bernie Glassman dans Happinez 13 – Sérénité

Pour aller plus loin :
* Le Cercle infini, Albin Michel
* L’Art de la paix, Albin Michel
* Le Dude et le maître zen, coécrit avec Jeff Bridges, Octave
* Formation cœur, corps, esprit, par Thi-Bich Doan

Photo Faye Cornish/Unsplash

 

Se recentrer et retrouver son corps

Voici 3 exercices pour vous recentrer…

Exercice 1 – Reprendre son souffle
Le premier indice de l’absence de contact entre le corps et l’esprit est la respiration. Vous vous mettez alors à respirer comme vous pensez : rapidement et superficiellement. Comparez cette respiration avec celle d’un chat en train de dormir sur le rebord de la fenêtre ; son ventre se gonfle à chaque inspiration, puis se dégonfle lentement ; la prochaine inspiration intervient après un certain laps de temps.
Un animal respire correctement par nature ; nous devons réapprendre à respirer. La pause après l’expiration en est le secret. Cet intervalle est marqué par un silence, un moment d’abandon. Vous n’avez pas besoin d’inspirer activement : un souffle d’air entre tout seul dans vos poumons. Vous n’avez rien à faire, si ce n’est laisser faire les choses, lâcher prise et faire confiance à votre respiration naturelle. Asseyez-vous confortablement, puis inspirez et expirez plusieurs fois profondément. Portez toute votre attention sur l’expiration, puis attendez. Lâchez prise, osez vous détendre et ressentez comment la vie vous est insufflée. Restez assis ainsi quelques minutes. Posez vos mains sur votre ventre et regardez-le se soulever et s’abaisser calmement sur le rythme de votre respiration naturelle. Vous retrouvez la paix intérieure, vous vous recentrez sur votre corps ; c’est la forme d’ancrage la plus pure.

Exercice 2 – Tracer des huit
Dans les moments où vous devez arrêter de courir, vous sentez souvent que votre cerveau est en ébullition. Par exemple, vous avez passé une journée de travail très chargée, sans un seul moment de répit. Vous devez vite faire des courses car vous devez dîner de bonne heure, car vous devez…
Vous ne le ressentez qu’en faisant la queue à la caisse (vous n’avez évidemment pas choisi la bonne) et savez qu’il n’y a rien d’autre à faire que d’attendre patiemment votre tour. Ne considérez pas ce moment comme du temps perdu, mais comme du temps gagné. C’est en effet le moment idéal pour vous ancrer et souffler.
Mettez-vous debout en appui sur vos deux jambes et détendez-vous. Répartissez bien le poids de votre corps sur vos deux pieds. Portez votre attention
et le poids de votre corps d’abord sur la plante de votre pied droit, au niveau de votre gros orteil. Déplacez ensuite votre attention et votre poids successivement, latéralement, sur votre petit doigt de pied, puis sur le bord extérieur du talon droit, ensuite sur votre pied gauche en commençant par le gros orteil, puis sur le petit doigt de pied pour terminer sur le bord extérieur du talon gauche. Lorsqu’en pensée vous revenez au début, donc à la plante du pied droit, au gros orteil, vous avez tracé une lemniscate, un 8 couché, sous vos pieds. Répétez cet exercice plusieurs fois et ressentez la différence.

Exercice 3 – Pause écran
Travailler sur un ordinateur peut vous accaparer complètement. Vous ne vous rendez pas compte que vous êtes assis dans une mauvaise position, vous oubliez de vous détendre et n’inspirez pas correctement. Et vous vous en apercevez lorsque vous éteignez votre ordinateur. D’où la nécessité de vous éloigner régulièrement de votre écran pour porter votre attention sur votre corps. Pour ne pas oublier de le faire, vous pouvez mettre un signal sur votre téléphone portable ou votre ordinateur.
Asseyez-vous confortablement sur votre siège de bureau et posez les pieds à plat sur le sol. Serrez vos fesses de toutes vos forces. Ressentez ce qui se passe : vos pieds ont tendance à se cramponner, les muscles de vos cuisses et vos abdominaux se contractent. Sentez votre respiration, votre colonne vertébrale, la direction dans laquelle votre tête veut aller. Puis relâchez lentement. Ressentez comment tous vos muscles se détendent tranquillement et comment votre respiration descend presque toute seule dans le bas de votre ventre.
Cet exercice est particulièrement adapté pour un ancrage en position assise tout en renforçant vos fessiers ; mais le plus important est de vous laisser aller, de ne pas résister à la pesanteur. Ressentez comment vous êtes porté par votre siège. Répétez la contraction des fessiers au moins cinq fois et prenez le temps nécessaire.

Photo Olivier Pacas/Unsplash

Vous pouvez également pratiquer l’exercice ci-dessous en écoutant notre podcast…
Cet exercice/méditation audio a été réalisé par Cyril Poirier, avec la voix de Yor Pfeiffer (auteur, compositeur, interprète, chroniqueur dans Happinez et Chemins).

 

En compagnie des anges…

Les anges intéressent de plus en plus, comme en témoignent les nombreux livres, ateliers et jeux de tarot sur le sujet. Rien d’étonnant à cela pour Doreen Virtue, auteure de best-sellers sur le sujet et l’une des chefs de file de cette mouvance. Elle est convaincue que le nombre de rencontres avec les anges augmente. Et, selon elle, c’est grâce au progrès de la conscience collective. De plus en plus de personnes, sceptiques il y a quelques années encore, s’y intéressent maintenant et viennent la consulter. Doreen Virtue poste toutes les semaines des vidéos très populaires sur YouTube dans lesquels elle nous engage à faire entièrement confiance aux anges sans attendre le dernier moment pour faire appel à eux. « Il est important de rester toujours attentif à son bien-être et de ne pas hésiter à demander aide ou consolation à une créature divine. »

À l’aide du tarot des anges, elle montre comment ils peuvent nous aider dans nos relations humaines, notre carrière, nos finances, notre logement et tout ce qui nous pose problème. « Laissez-vous aller », dit-elle. « Let Go, let God. » Une autre figure emblématique de la mouvance est l’Irlandaise Lorna Byrne, qui fait part depuis des années déjà de son expérience avec les créatures célestes. Les deux femmes ne se ressemblent en rien : alors que Doreen Virtue est une Américaine sûre d’elle aux vêtements et au brushing impeccables, Lorna Byrne est menue, fragile, modeste et s’exprime d’une voix douce. Mais dès que l’on aborde le sujet des anges, elle se transforme en oratrice passionnée. Elle est émouvante et touchante lorsqu’elle parle des lourdes épreuves de sa vie et de sa confiance indéfectible dans les anges avec qui elle est en contact depuis sa plus tendre enfance. Dans son livre, L’Amour des anges, elle écrit : « Je vois des anges depuis toujours. D’aussi loin que je me souvienne, ils étaient là. Ils sont présents depuis ma naissance, même si j’ignorais à ce moment-là qu’il s’agissait d’anges. Je les vois aussi nettement que ma fille lorsqu’elle est assise en face de moi à table. » Lorna nous confie les messages des anges. En ce moment, ils veulent surtout nous révéler l’importance de l’amour. « L’amour est comme le soleil, l’amour est une force vitale, l’amour est plus fort que tout. Et pourtant, les anges me montrent constamment que les êtres humains ne s’aiment pas assez eux-mêmes et qu’il y a par conséquent peu d’amour dans leur vie, alors qu’il pourrait y en avoir tellement plus. »

La troisième femme dont les livres sur les anges sont en train de gagner une reconnaissance mondiale est la princesse Märtha Louise de Norvège. Elle pense, elle aussi, que notre époque est réceptive aux contacts mystiques : « Nous sommes de plus en plus nombreux à être sensibles à notre spiritualité et à la force universelle d’amour, Dieu, l’Absolu, la Force Créatrice, ou tout autre nom donné à la puissance qui est en chaque chose et qui englobe tout. » Märtha Louise souligne qu’il est inutile de connaître tous les rouages du monde des anges. N’utiliser que la raison pour approcher les anges n’aboutit souvent qu’à une impasse. Elle nous conseille d’ouvrir notre cœur pour entrer en contact avec notre propre vérité. Tout comme Doreen Virtue et Lorna Byrne, elle ne fait qu’écrire « en nom et place des anges » et se considère « simplement » comme un médium. De nombreuses pages des livres de Märtha Louise sont donc, comme chez Doreen Virtue et Lorna Byrne, la retranscription littérale des paroles des archanges, par exemple Michel et Gabriel. Même si elles l’expriment chacune à leur manière, ces trois femmes transmettent un même message : ouvrez vos yeux, vos oreilles, vos sens, votre cœur et voyez tout ce que les anges peuvent vous apporter.

De l’aide en abondance
Nous aurions tous un ange gardien, avant même notre naissance. Un ange qui nous accompagne partout, où que nous allions. Mais, affirment les spécialistes des anges, comme leur aide dépend de notre bon vouloir, ils sont parfois réduits au rôle de témoins impuissants, ce qui doit leur donner envie de s’arracher leurs beaux cheveux d’ange. Tant que nous ne leur posons pas de questions claires, sous quelque forme que ce soit, ils ne peuvent rien pour nous. Comme les anges opèrent très subtilement, ces questions peuvent aussi être posées indirectement. Ils ressentiront très probablement notre besoin pressant d’une aide de “l’au-delà”, même si ce besoin ne s’exprime qu’inconsciemment.
« Mais plus les questions sont précises et claires, mieux les anges pourront réaliser vos vœux. », précise Margaretha, guérisseuse et naturopathe. Margaretha travaille quotidiennement en collaboration avec les anges dans son cabinet médical. Elle en parle aussi naturellement que de la pluie et du beau temps ! Leur existence ne fait aucun doute pour elle. Margaretha souligne que demander de l’aide aux anges n’est ni compliqué ni impossible. Il faut les voir comme des amis à qui l’on ne craint pas de demander de l’aide. Et comme dans une amitié, le lien avec les anges peut s’affirmer et se fortifier. Margaretha : « C’est si beau de voir qu’il y a tant d’amour et de consolation à notre disposition. On dit parfois en blaguant : “Tu dois avoir un ange gardien”, mais c’est tout simplement la vérité. » Margaretha aime travailler en “collaboration” avec un certain nombre d’archanges dans son cabinet médical. L’archange Michel, le protecteur suprême, est certainement le plus connu. « On peut lui demander aide et protection quand on est en danger, quand on ne se sent pas en sécurité ou quand on est extrêmement stressé. Les anges ne connaissent ni lieu ni temps, l’archange Michel peut donc être invoqué par tout le monde à la fois. Et ne craignez pas de léser les autres en demandant trop. Nous réfléchissons souvent en termes de pénurie, mais elle n’existe pas dans le monde plein d’énergie des anges, qui se caractérise au contraire par l’abondance. » L’archange Raphaël est invoqué en cas de maladie, il peut aussi aider à rendre la vie plus harmonieuse. Pour Margaretha, l’archange Ariel aide à trouver le sens de la vie, le but de l’âme. « Les anges aiment qu’on les remercie de leur soutien, ajoute Margaretha, c’est d’ailleurs ce que l’on fait avec des amis. »

Parfum de roses
On pourrait penser que la meilleure manière d’entrer en contact avec un ange est de le voir apparaître, si possible sous sa forme stéréotypée : blanc, lumineux, ailé. Mais ceux qui les fréquentent disent que ces apparitions n’ont aucune espèce d’importance. Ils décrivent souvent les anges comme une puissance divine ou une énergie pure, quelque chose d’impossible à toucher, d’impossible à voir avec les yeux. La princesse Märtha Louise dit par exemple que lors de sa première rencontre avec son ange gardien, elle a senti un parfum de rose et une présence si intensément aimante qu’il était impossible de l’ignorer. Elle souligne qu’il s’agit de sa vérité sur les anges et non de “La Vérité”. Chacun prendra conscience de la présence d’un ange selon sa propre sensibilité. Ceux qui ont une bonne oreille recevront peut-être la réponse d’un ange sous forme de paroles ou de musique. Les personnes sensibles sentiront une présence rassurante. Ceux dont l’odorat est développé respireront dans une situation difficile l’odeur des délicieux petits gâteaux de leur grand-mère, ce qui les plongera dans une atmosphère protégée. Les signaux décrits par les habitués de ce type de communication sont souvent très subtils. Une plume blanche venue de nulle part qui virevolte pour se déposer sur vos genoux. Ou bien une phrase qui vous vient soudain à l’esprit et qui est la solution à votre problème. Percevoir une petite pression dans le dos alors qu’il n’y a personne derrière vous. Ou sentir une présence dans la voiture alors que vous roulez seul.

Avoir confiance
Voici le conseil des experts pour ceux qui veulent (apprendre à) entrer en contact avec les anges : ne vous attendez pas à des expériences spectaculaires, mais restez à l’écoute. Tous les experts sont d’accord pour dire que la confiance est le maître mot. Laissez-vous aller, ne craignez rien et aiguisez vos sens. Doreen Virtue nomme cela “augmenter sa fréquence de réception”, comme pour capter une station de radio. C’est pourquoi, selon Märtha Louise, les anges nous viennent toujours en aide dans une situation d’urgence : « Tous nos sens sont exacerbés dans de tels moments, comme une sorte d’alarme, ce qui augmente notre conscience. » Il est apparemment normal de douter après coup de quelque chose que l’on voit, entend ou ressent pour la première fois – même si, sur le moment, on est sûr de vivre une expérience hors du commun : ai-je vraiment senti la présence d’un ange, ou me le suis-je juste imaginé ? Si vous vous montrez réceptif, vous reconnaîtrez de mieux en mieux les indices d’une présence céleste et gagnerez en confiance. Prenez votre temps – puisqu’il ne compte pas pour les anges.

Pour aller plus loin :
* Communiquer et guérir avec les anges, Doreen Virtue, Éditions J’ai Lu
* L’Amour des anges, Lorna Byrne, Éditions Exergue

Photo Julian Hanslmaier/Unsplash

“ Je crois en la puissance réconciliatrice du pardon. ” Olivier Clerc

Happinez : Qu’est-ce que l’amour pour vous ?
Olivier Clerc : Bien avant d’être une émotion humaine, l’amour est l’énergie originelle qui soutient le monde, le cosmos tout entier. Cette énergie fait tenir les électrons, les protons et les neutrons ensemble. Si elle disparaissait, le monde et la matière disparaîtraient à l’instant. Il ne s’agit pas, pour moi, d’une abstraction intellectuelle, mais d’un ressenti, d’une expérience qu’il m’a été donné de vivre à répétition. Les mystiques l’ont dit, et de plus en plus de gens le perçoivent et le vivent : on est porté par l’amour, même si on ne le voit pas. Cette force, que certains cultivent jusqu’à un état de conscience et d’épanouisse-ment extraordinaire, nous sommes, nous les hommes, appelés à la manifester à des degrés de plus en plus élevés, de plus en plus vastes, jusqu’à englober tous les êtres possibles. C’est ce cheminement que j’ap-pelle le “yoga de l’amour”. Tout comme on développe ses facultés intellectuelles, ou comme on prend soin de son corps, on peut cultiver et développer son cœur jour après jour, avec ses proches, ses amis et les gens qu’on rencontre, mais aussi au-delà de l’humain. Pourquoi, quand je regarde la nature, quand je contemple un arbre, quand je vois la beauté du ciel ou du soleil, ne pas partager mon amour avec eux aussi ? Chaque année, quand je vais à la mer, je prends le temps de mettre les mains dans l’eau et de saluer l’océan, ce milieu d’où est issue toute forme de vie sur terre, pour le remercier d’être là et de nous témoigner son amour. On peut partager une immense qualité de vibrations et d’amour avec le vivant, et même avec les pierres. Rien n’est exclu de cette énergie-là.

En quoi croyez-vous ?
Je crois en la puissance réconciliatrice du pardon, cette “douche du cœur” qui permet la résurrection de l’amour et la guérison des blessures du cœur. Il y a une quinzaine d’an-nées, au Mexique, j’ai vécu une expérience qui a changé ma vie. Alors que je suivais un stage avec Don Miguel Ruiz, dont je venais de traduire Les Quatre Accords toltèques, il m’a fait toucher du doigt, à travers un rituel en quatre étapes et en moins d’une heure, une chose à laquelle mon éducation catholique ne m’avait pas permis d’accéder. Et il m’a confié la mission d’en témoigner dans un livre. En pardonnant à l’autre, on se pardonne soi-même, et la source de vie rejaillit. Le point commun des gens qui ont fait ce chemin dans le pardon, y compris face à l’indicible, face à l’horreur, c’est d’avoir su, comme le phénix, renaître de leurs cendres. L’amour rejaillit avec une force qu’il n’avait pas auparavant, parce qu’il a traversé la “nuit noire de l’âme”, comme dit saint Jean de la Croix, parce qu’il a connu l’enfer. En nous permettant de retrouver la capacité d’aimer, le pardon guérit les blessures de notre cœur, littéralement, et nous libère du poids des souffrances passées. Pardonner et être pardonné redonnent foi en la vie.

Qu’est-ce qui est sacré pour vous  ?
La qualité du regard que je porte sur le monde et de la relation que j’entretiens avec l’autre. J’aspire à infuser une conscience dans chacun de mes actes, au quotidien, même les plus prosaïques. Comme l’amour, le sacré est partout, inscrit au cœur de l’univers. Il ne se limite pas au religieux ou à la prière, avec une bougie et de l’encens, mais repose, pour moi, sur la notion de confiance. “Confiance”, en français, signifie “avec foi”. Avoir la foi, c’est donc avoir confiance en la vie au-delà de tout, au-delà des apparences et des difficultés. C’est une forme de pari : celui que les choses ont un sens, même si souvent, sous le coup de l’émotion, ce sens m’échappe complètement. On ramène trop souvent le cosmos à notre dimension humaine. Vivre en confiance avec le monde, en s’élargissant au contraire à la dimension du cosmos, permet de traverser bien des situations sans tout remettre en question et sans que tout s’effondre à l’intérieur de soi. De cette confiance, je tire mon espérance. Si l’amour préside à la vie et si chaque chose a un sens, j’y vois un formidable espoir.

Que chacun puisse guérir, quoi qu’il lui soit arrivé. Et que l’humanité s’éveille peu à peu.


Propos recueillis par Lilas Seewald Photo Tous droits réservés

 

Rituel : faire de la place

Durant plusieurs siècles, le Carême était littéralement l’occasion de donner un bon coup de balai chez soi. Si ce nettoyage de printemps n’est plus d’actualité chez la plupart des gens, respecter un rituel de rangement et de réflexion annuel n’est pas une mauvaise idée. Cette envie, qui nous vient à tous de temps en temps, est liée à un besoin de nous débarrasser de ce qui nous encombre et nous angoisse.

*   Quand nous voulons apprendre à mieux connaître quelqu’un, nous observons inconsciemment son intérieur. Pourquoi ne pas faire la même chose en sens inverse ? Pour apprendre à mieux vous connaître, observez votre intérieur d’un œil neuf, en prenant le temps (une journée ou même un week-end) de faire un tour complet de votre maison.
*   Entrez dans la première pièce. Regardez autour de vous. Quelle atmosphère se dégage de cet espace ? Quelles couleurs sont utilisées ? Y a-t-il beaucoup d’affaires ?
*   Fermez ensuite les yeux et respirez profondément : vous sentez-vous bien, ou au contraire vous sentez-vous oppressé dans cette pièce ? Ouvrez les yeux et notez ce que vous êtes en train de regarder. Posez-vous les questions suivantes : pourquoi mes yeux sont-ils attirés par cet objet en particulier ? En ai-je vraiment besoin ? M’est-il précieux ? Est-ce que je me sentirais mieux si je m’en débarrassais ou l’offrais à quelqu’un ?
*   Faites la même chose dans chaque pièce. Remettez en question chaque objet que vous voyez. Y tenez-vous vraiment, ou avez-vous juste peur de laisser le passé derrière vous ? De manquer de quelque chose ? Est-ce le désir de vous raccrocher à quelque chose ?
*   Rassemblez toutes les affaires dont vous n’avez plus besoin, et décidez de leur sort : allez-vous les jeter ou les donner à une association ? Connaissez-vous quelqu’un qui les apprécierait ?
*   Pour finir, essayez de voir ce que représentent ces objets dans leur ensemble et ce qu’ils disent du fardeau que vous portez en vous.
*   Lorsque vous vous débarrasserez de ces affaires, défaites-vous également de ce fardeau. Laissez se dissiper vos anciennes frustrations et ouvrez-vous à un nouveau souffle dans votre vie. Ce qui reste sera utile à l’avenir.

Photo : Liana Mikah/Unsplash

Rêves lucides : nous avons tous le don…

Vous rêvez… Imaginez que vous êtes en train de voler. Au début, vous survolez les environs près de chez vous, mais très vite vous vous envolez vers une île tropicale. Du bout d’un orteil, vous effleurez délicatement les feuilles d’un palmier et puis vous voilà au sommet de la plus haute montagne du monde. Vous y êtes vraiment maintenant, vous vous sentez bien, vous aimez cela. Vous dormez et vous pensez que vous pouvez voler… En rêve, tout devient possible. Aucune montagne n’est trop haute, aucune rivière trop large. Mais soudain, il se passe une chose étrange : alors que vous rêvez, vous sentez que quelque chose ne va pas. Il est absolument impossible de toucher la cime d’un palmier avec votre pied. À ce moment précis, dans un éclair de lucidité, vous réalisez que vous rêvez. Si vous parvenez à conserver cette lucidité sans vous réveiller en sursaut, vous êtes en train de faire un rêve lucide. Vous dormez toujours, mais vous êtes également éveillé. Et cet éveil n’a rien de commun avec le fait d’être “normalement” réveillé.

S’éveiller en plein rêve présente de grands avantages. Vous pouvez décupler le plaisir que vous éprouvez dans votre rêve lucide en ayant la possibilité de l’orienter à votre guise. Vous pouvez rêver d’être allongé seul en maillot de bain au sommet de cette montagne enneigée, ou bien en train d’embrasser George Clooney ou Beyoncé sur cette plage idyllique. Vous pouvez vivre des aventures extraordinaires, sans que votre corps vous en empêche physiquement. Une personne de quatre-vingt-dix ans pourrait aisément courir un marathon dans un rêve lucide !

Vous pouvez également utiliser ces rêves lucides pour développer certaines compétences. Par exemple vous entraîner à donner la conférence que vous appréhendez tant, sans une once de nervosité et profiter ensuite de ce ressenti pour la conférence de la “vraie” vie. Mais l’aspect le plus riche des rêves lucides est qu’ils peuvent contribuer à votre développement spirituel. Le scientifique américain B. Alan Wallace, expert en bouddhisme tibétain, a écrit dans un essai qu’il voit les rêves lucides comme « un laboratoire d’exploration de l’esprit ». Grâce à eux, vous pouvez travailler sur vos peurs et régler les situations désagréables de votre vie. Imaginez que vous avez un différend avec un ami que vous n’arrivez pas à résoudre, car vous ne savez pas quoi faire. Un rêve lucide peut vous apporter la clairvoyance nécessaire et vous aider à trouver une solution.

Le rêve lucide constitue également une opportunité de vous éveiller sur le plan spirituel. En effet, d’un point de vue spirituel, nous dormons toute la journée, c’est-à-dire que nous ne sommes pas conscients de notre nature profonde, nous ne sommes pas “lucides”. Nous sommes constamment distraits par tout ce qui nous entoure et même lorsque nous parvenons enfin à prendre un peu de repos, nous sommes épuisés par notre rythme de vie. Pour ne pas être à la merci de nos pensées et de nos expériences sensorielles, nous essayons d’apaiser notre esprit par la méditation, la prière, le yoga ou la récitation de mantras. Mais il existe une autre approche : le sommeil. Nous avons tendance à l’oublier, car dans la tradition occidentale le sommeil n’est pas perçu comme une activité qui nous permet de grandir ; il ne fait que procurer du repos à notre organisme. Allan Wallace évoque le lien existant entre la prise de conscience de notre existence et le rêve lucide. Dans un cas comme dans l’autre, vous ne vous laissez pas distraire par vos émotions et vos pensées, vous êtes entièrement concentré sur l’instant présent, dans l’ici et maintenant. « Lorsque vous vous éveillez et ouvrez les yeux sur les possibilités offertes par chaque situation, vous devenez le maître de votre destin », explique-t-il. Une perspective plutôt séduisante. Tout le monde peut faire des rêves lucides, à condition d’avoir un peu de motivation et d’entraînement…

Apprendre à faire des rêves lucides
Certains sont des rêveurs lucides par nature. Ils sont conscients qu’ils sont en train de rêver. Ces personnes évoquent souvent le sentiment de liberté que leur procure cette capacité, ainsi qu’une volonté de ne jamais se réveiller pour rester le plus longtemps possible dans ce monde merveilleux, où tout est possible. Néanmoins, la plupart d’entre nous en font rarement et, lorsque cela arrive, nous le vivons comme une expérience étrange, qui nous pousse à nous réveiller immédiatement. Comment prendre conscience que nous rêvons et rester ensuite dans ce rêve ? Le principal obstacle est notre propre esprit. Mais nous pouvons l’entraîner.

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Retrouvez l’article complet dans Happinez 6 – Se retrouver

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Texte W Enthoven Photo Yohann LC/Unsplash

Libérez votre énergie… Les chakras, sources d’énergie vitale

Selon l’hindouisme, les rishis, ou “prophètes”, furent les premiers à observer, lors de séances de méditation profonde, l’existence de centres énergétiques chez l’homme et d’autres êtres vivants. Grâce à eux, nous savons aujourd’hui que les chakras (“roue” en sanskrit) ressemblent à des roues en rotation ou à des tourbillons d’énergie. Ces points, tantôt au nombre de cinq, tantôt de sept, neuf ou quatorze, sont décrits dans plusieurs traditions et cultures. La doctrine hindouiste, la plus connue en Occident, se fonde sur sept chakras respectivement situés au niveau du coccyx, entre le sexe et le nombril, de l’estomac, du cœur,
de la gorge, entre les sourcils et au sommet de la tête. Plus un chakra occupe une position élevée dans le corps, plus sa fréquence vibratoire est haute et plus son action est subtile. Le premier, celui de la base, est très matériel, tandis que le septième, celui du sommet de la tête, est associé aux réalités supérieures et au développement spirituel. Les chakras sont reliés par un courant d’énergie circulant le long de la colonne vertébrale, telles des perles enfilées sur un collier.
Ces centres puissants se situent dans l’aura, le champ énergétique qui entoure chacun d’entre nous. Les rishis découvrirent que les chakras, en tant que sources d’énergie, remplissaient une fonction essentielle. Nous absorbons et restituons constamment un peu de l’énergie vitale (prana) présente dans notre environnement. Ce phénomène s’opère à chaque inspiration et expiration, mais aussi par le biais de nos chakras, qui puisent le prana à l’extérieur de nous, dans la nature et le cosmos, puis le transforment en énergie nourricière qu’ils diffusent dans l’organisme. Nous sommes ainsi “chargés” spirituellement, physiquement, mentalement et émotionnellement. Les sept centres énergétiques sont comparables à de petits transformateurs électriques : le prana entre dans les chakras, y est transformé puis en ressort en passant dans le corps, mais aussi dans l’environnement extérieur.

Du monde physique aux réalités spirituelles
Comment fonctionnent nos chakras ? Chacun d’eux est associé à des ganglions nerveux, organes et glandes précis, ainsi qu’à certains états d’âme et émotions. La “santé” d’un chakra influence donc notre santé physique, mentale et émotionnelle. Par exemple, la quantité de prana qu’il contient peut être importante, voire excessive, ou au contraire faible, voire insuffisante. Un chakra trop largement ouvert laisse toute l’énergie s’écouler vers l’extérieur, ce qui entraîne une sensation de fatigue. À l’inverse, sa fermeture peut nous donner l’impression de ne pas arriver à “recharger nos batteries”. Ces centres vitaux sont sensibles aux flux d’énergie tels que les pensées, les émotions et les croyances, qui les influencent, favorisent ou entravent leur bon fonctionnement. À leur tour, les chakras agissent sur nos idées et nos ressentis.
Tout étant lié, l’état d’un des centres d’énergie produit un effet sur celui des autres : ainsi, un chakra bloqué peut provoquer la “surchauffe” d’un autre chakra. Chez une personne équilibrée et en bonne santé, l’énergie circule librement depuis le coccyx jusqu’au sommet de la tête ; cette ligne d’énergie est appelée kundalini. Il est même possible d’atteindre l’illumination, puisque le septième chakra nous met en contact direct avec l’univers et le divin. Au cours de notre existence, nous nous développons du bas vers le haut : ainsi, le premier chakra joue un rôle essentiel durant les premières années de vie, puis le deuxième, et ainsi de suite. Cette évolution se joue d’abord sur le plan physique, puis émotionnel, puis mental et enfin spirituel. Les centres énergétiques inférieurs sont en lien avec nos besoins fondamentaux : avoir un toit, se nourrir, se reproduire, se sentir en sécurité. Si cette base est saine et solide, elle favorise le déploiement des qualités des chakras supérieurs : relations avec les autres, croissance psychologique, spiritualité. Mais cette évolution du bas vers le haut ne se déroule pas toujours aussi harmonieusement. Nous avons tous une personnalité et un chemin de vie uniques. Nous nous développons à notre manière, sous l’influence plus ou moins forte de tel ou tel chakra.

Rétablir l’équilibre
Il est possible de réharmoniser les chakras, qui vibrent naturellement à une certaine fréquence, grâce à des éléments possédant la même fréquence vibratoire : couleurs, sons, pierres, remèdes fl oraux, parfums d’encens ou d’huiles essentielles. De même, certains exercices (de yoga, par exemple) agissent spécifiquement sur un organe ou une glande et, de fait, influencent le chakra correspondant. Bon à savoir lorsque vous soupçonnez un déséquilibre énergétique ou lorsqu’un type de fonctionnement lié à un certain centre d’énergie apparaît ou se répète. Si vous souhaitez travailler sur cette question, les parfums, les sons et les couleurs associés au chakra en question peuvent vous y aider. Par exemple, des vêtements rouges renforcent le chakra racine, tandis que le bleu favorise une meilleure expression de soi, une qualité en lien avec le chakra de la gorge. De même, la récitation ou le chant quotidiens d’un mantra décuple notre énergie, les chakras étant très sensibles à celle de nos pensées. La puissance créatrice de nos idées contribue à réharmoniser un chakra déséquilibré. Plus votre champ d’énergie sera “propre”, mieux vous vous sentirez et meilleure sera votre santé.
Un brin de toilette énergétique de temps en temps ne peut que faire du bien.

Texte I. Melenberg

Rituel “accueillir le jour”

Choisissez un endroit empreint d’une grande quiétude.

Tenez-vous debout – dehors si possible, l’effet en sera décuplé, sinon devant une fenêtre grande ouverte – et ressentez la terre sous vos pieds, le vent dans vos cheveux. Le dos bien droit, levez les bras, paumes vers le haut et doigts pointés vers le ciel. Votre corps forme une sorte de calice géant. Vous autorisez le ciel à ouvrir un nouveau jour de votre vie. Veillez à ce que vos pieds reposent bien à plat sur le sol. Imaginez un flux d’énergie nouvelle remontant du plus profond de la terre par la plante de vos pieds jusque dans votre corps. Ressentez le passage de cette énergie, par votre colonne vertébrale jusqu’à votre nuque et le sommet de votre crâne, et ensuite par vos bras et l’extrémité de vos doigts, pour rejoindre enfin l’univers. Respirez calmement. Imaginez qu’à chaque inspiration vous absorbez également de l’énergie nouvelle en provenance du cosmos. Prenez conscience de l’énergie vitale à laquelle votre corps sera associé aujourd’hui et du lien qu’il forme entre la Terre et l’univers.

Allumez une bougie et exprimez vos intentions intimes pour la journée, un souhait particulier, un désir caché ou l’envie de retrouver une personne chère. Laissez cette intention s’imprégner du contact
de l’énergie qui vous entoure. Vous vous sentez porté par la terre et choyé par l’univers. Exprimez-vous à voix haute et essayez de percevoir la façon dont ces mots s’accompagnent d’une force créatrice.
Inspirez et expirez vingt fois profondément. Ressentez l’air frais virevolter dans chacune de vos cellules.
Soufflez alors sur la bougie pour l’éteindre et rentrez dans la maison ou fermez la fenêtre.
Adressez quelques mots gentils à une personne qui vit avec vous. Si vous vivez seul, choisissez les mots gentils que vous adresserez à la première personne que vous croiserez aujourd’hui. Les mots que vous exprimerez à ce moment donneront le ton de sa journée et de la vôtre.

Texte Christine Pannebaker Photgraphie Simon Wilkes/Unsplash