Activer sa forge intérieure… par Maeva Morin

Les anciens celtes célébraient en effet la fête d’Imbolc (1er février) qui ouvrait les portes du printemps. Nos ancêtres travaillant directement avec la terre, Imbolc est une fête agraire : l’on vérifiait l’état des outils, l’on affutait les lames en vue de la reprise des travaux des champs ; c’est aussi la période d’agnelage et de vêlage. Rituellement, on effectuait des processions au flambeau pour réveiller la Grande Déesse afin qu’elle purifie la terre et garantisse des récoltes abondantes. La Grande Déesse était célébrée sous les traits de Brigid, triple déesse qualifiée de “trois fois muse” : patronne des bardes et gardienne de la poésie et de l’inspiration, guérisseuse et patronne des artisans, notamment des forgerons, gardienne du feu sacré. Par delà ces aspects à première vue hétéroclites, Brigid se présente comme la gardienne de la flamme de vie et des arts de la transformation. Elle s’invite dans nos cœurs et dans nos ventres pour activer notre forge intérieure au sortir de l’hiver. À l’image de la nature, voici venue le temps de se rassembler intérieurement et de se préparer au grand réveil printanier. Après la langueur hivernale, le temps de jachère nécessaire à la régénération des corps et des esprits, voici venu le temps de rassembler ses idées et d’allumer le feu de ses désirs.

C’est ainsi que de honni, février est devenu le mois que je dédis au rassemblement de mon énergie vitale et à l’activation de ma forge intérieure en vue d’un printemps fertile. C’est le moment de l’année où je définis les priorités de mon printemps : quel.s projet.s ais-je envie d’ensemencer ? Ce projet et mes idées servent-elles ma vision globale définit durant l’hiver ? Février me permet ainsi de définir une direction : où placer mes efforts et où diriger mon énergie vitale afin de voir fleurir dans ma vie, ce que je porte en mon cœur. Car si les vents du printemps sont propices à porter projets et souhaites, ils sont aussi volatiles et propices à l’éparpillement. En effet, lorsque nous sommes foisonnants d’idée, cela nous stimule et nous nous sentons riches. Mais nous faisons aussi souvent l’expérience de ne pas réussir à matérialiser les projets qui nous tenaient vraiment à cœur, faute d’avoir réussi à en extraire un, et de lui offrir toute notre énergie à l’enraciner dans la matière.

Aussi, février dans sa grande sagesse semble nous murmurer de travailler encore à la définition de notre vision, de nous rassembler intérieurement pour nourrir ces graines que nous souhaitons semer et voir fleurir. Sur ce chemin, il est un allié végétal précieux qui dans sa grande modestie peut nous guider : l’esprit du pissenlit. Nommée à tort “mauvaise herbe”, peuplant les bords de chemin et les jardins, l’acharnement du jardinier ne vient pas à bout de la persévérance de cette petite plante tenace. Caractéristique du printemps, il apparaît dès les premières fontes des neiges. Puisant sa force de ces racines robustes, le pissenlit s’étire vers le ciel avec ses grandes feuilles en dent de lion et offre au sortir de l’hiver, une fleur solaire dont l’insolence n’a d’égale que sa modestie. Je vous invite à profiter de vos balades en nature aussi bien qu’en ville, pour sa capacité à prendre racine partout, se glissant dans les interstices bétonnés aussi bien que dans les talus foisonnants. Le Pissenlit nous enseigne l’humilité, mais aussi la persévérance et murmure à qui veut bien l’écouter, l’art de donner racines à ses projets. Sa fleur jaune nous rappelle que chacun est un soleil qui, s’il brille de sa juste lumière, éclaire le monde de sa singularité. Puisse février nous inviter à rassembler notre énergie, que celle-ci soit un réservoir au service de notre vision qui s’implante solidement dans le sol, et dans l’aube naissante des renouveaux, rayonne, rayonne, rayonne, de son authentique lumière.

Fée sauvage ou sorcière sage, Maëva est connectée à la nature et au vivant depuis sa plus tendre enfance. La rencontre avec le corps comme un réceptacle entre Terre et Ciel s’est fait à travers le yoga qu’elle enseigne depuis plusieurs années. Passionnée de lithothérapie, elle est aussi créatrice de bijoux médecines. Elle se définit comme une tisseuse de liens, à soi, à l’autre et au vivant. Son amour du vivant et son attrait des sagesses anciennes l’ont mené sur la voie des 13 Mères Originelles et de la tradition druidique, qu’elle transmet sous forme de programme en ligne. Elle est l’auteure de Mon Cahier Féminin Sacré (Éditions Solar). Elle est également l’auteure de la formation Féminin Sacré avec Les pieds sur Terre, la tête dans les étoiles.
www.maevayoga.com – @maevamorinyoga

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Le rire libère… La légèreté comme art de vivre

Connaissez-vous cette blague du Bouddha qui marchait le long du Gange lorsqu’il aperçut un disciple en train de prier au pied d’un arbre ? Il lui demanda pourquoi il méditait, et celui-ci lui répondit qu’il essayait d’atteindre l’éveil afin de pouvoir traverser le fleuve tout seul et sans aucune aide. Le Bouddha lui tendit alors de l’argent et dit : « Prends plutôt le bateau, ce sera plus facile ! »
Une blague qui fait réfléchir, car la réponse du Bouddha est non seulement inattendue, mais elle en dit également long sur la vision bouddhiste de la vie, qui comprend une certaine légèreté. D’autres blagues vont dans le même sens, comme celle de l’étudiant zen qui frappe à la porte d’un monastère bouddhiste et pose la question suivante au maître zen qui lui ouvre : « Si je rejoins cet ordre, combien de temps me faudra-t-il pour atteindre l’éveil ? »
« Dix ans », répond le maître zen. L’étudiant trouve cela un peu long. « Mais, et si je fais de mon mieux et travaille deux fois plus dur ? » demande-t-il, plein d’espoir. « Alors, il te faudra vingt ans. »
Cette blague est, elle aussi, révélatrice de l’essence du bouddhisme : plus on s’efforce d’atteindre quelque chose, plus il faut de temps pour “comprendre”. En effet, le bouddhisme – et la vie en général – n’est pas quelque chose que l’on peut percer en réfléchissant très fort et en courant vers la ligne d’arrivée, mais plutôt en se détendant. C’est le chemin, et non le but, qui compte.
Encore une dernière, pour la route : une femme occidentale s’était rendue en Inde pour suivre les enseignements d’un maître bouddhiste. Un jour, tandis qu’elle se rendait au temple avec une amie dans un rickshaw et sous une pluie battante, les deux femmes furent attaquées par un homme. Elles s’en sortirent finalement sans trop de mal, mais toutes deux restèrent choquées par cet incident. L’Occidentale demanda à son maître s’il avait quelque conseil sur la façon de réagir dans pareille situation. Elle avait déjà bien appris les concepts de “bonté aimante”, de “vivre le moment présent”, mais comment traduire cela en une réaction bouddhiste correcte lorsque l’on est confronté à un agresseur ?
Les sages paroles de son professeur furent les suivantes : « Vous auriez pu, dans cet instant présent et pleine de bienveillance, lui taper sur la tête avec votre parapluie. » Ici aussi, il y a une sagesse plus profonde : “être dans l’instant” signifie être alerte et faire ce que la situation exige à ce moment-là. Et puis, la bienveillance a ses limites.

Rions un peu
Nous avons tendance à penser que le développement personnel (ou la spiritualité en général) est une affaire très sérieuse. Ce sérieux n’est pas étonnant en soi. « Qui suis-je ? » et « Que fais-je ici ? » sont des questions philosophiques sérieuses et la quête de sens dans la vie ne prête pas non plus forcément aux franches rigolades. Trouver son destin et apprendre à accepter ses imperfections (et à vivre avec !) ne sont pas des tâches aisées. Mais tout cela doit-il pour autant être grave et lourd ? La légèreté ne serait-elle pas elle aussi un art de vivre ? Et la gaieté ? Et être capable de rire de soi, même les jours moins drôles ? Relativiser ne nous aiderait-il pas à gagner en sagesse et à affiner notre dimension spirituelle et religieuse ?
C’est une question que l’on ne pose pas souvent. En tout cas pas dans la plupart des religions, où la légèreté est difficile à trouver, à moins de la chercher et de lire entre les lignes. Prenez le Nouveau Testament. Le fait que Jésus change l’eau en vin devait être un don passablement apprécié lors des fêtes et autres banquets. Et, si l’on y réfléchit, la remarque de Jésus : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans le tien ? » n’est pas dénuée d’ironie. Le fait que les gens ont toujours des commentaires à faire sur les faits et gestes des autres sans se rendre compte qu’ils font souvent bien pire prête amplement à sourire. Mais de là à en déduire que la vie elle-même peut aussi être légère, il y a un pas que la religion se refuse à franchir.

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À la découverte de soi… Rencontre avec Frédéric Lenoir

Il a largement inspiré les divers courants du développement personnel qui fait de l’exploration de soi une voie à même d’éclairer chaque individu. Père spirituel du magazine Happinez, Carl Gustav Jung n’est sans doute pas la figure du psy mondialement connu à laquelle chacun pensera d’abord. Freud, qui souhaitait au départ le voir poursuivre son œuvre, l’a aimé puis détesté, ne comprenant pas les orientations spirituelles de sa pensée, une pensée construite à travers la vertigineuse confrontation à son propre univers intérieur, qui a su enrichir, ô combien, nos psychés. Synonyme de l’âme pour Jung, la psyché pourrait aussi représenter ce miroir dans lequel nous nous regardons pour en apprendre davantage sur nous-même, une porte ouverte sur nos ombres et nos lumières, ainsi qu’une fenêtre de dialogue entre conscient et inconscient. Dans son nouveau livre, Jung, un voyage vers soi, publié en novembre 2021 chez Albin Michel, Frédéric Lenoir a exploré la psyché jungienne, rendant accessible aux néophytes que nous sommes une œuvre essentielle mais complexe, signée par la fulgurance d’intuitions géniales qui n’entrent pas dans le cadre confortable d’une démonstration rationnelle. Lors de cette rencontre d’une importante richesse, Frédéric Lenoir nous a raconté ce que Jung et son processus d’individuation – théorie fondatrice du travail qu’il a mené tout au long de sa vie – ont éveillé en lui, dans son propre parcours, à travers des outils comme le rêve ou la synchronicité, et des notions comme l’ombre, l’inconscient collectif, ou encore l’anima et l’animus, dont il précise la potentielle portée pour tous ceux qui désireraient, comme lui, communiquer avec leurs parts inconscientes et tendre vers qui ils sont vraiment.

Happinez : Quand avez-vous découvert Carl Gustav Jung ?
Frédéric Lenoir : À l’adolescence. J’ai lu Ma vie, un récit autobiographique dans lequel il parle de ses expériences, de ses recherches, et où il aborde toutes les questions existentielles : la mort, la connaissance de soi, la spiritualité, le sens de la vie. À cet âge-là, je me posais toutes ces questions. J’avais déjà trouvé un début de réponse du côté de la philosophie grecque qui, pour moi, a été le point de départ d’un cheminement à la fois intellectuel et spirituel. Jung, en parlant de la psyché humaine, de la possibilité d’étudier nos rêves, de faire dialoguer conscient et inconscient, m’a apporté des outils concrets et tout à fait passionnants. Il est pour moi l’un des auteurs les plus importants de notre temps et comme je me suis rendu compte que très peu de gens l’avaient lu, j’ai eu envie de le faire connaître à un large public.

Qu’est-ce qui fait de lui un des pères fondateurs du développement personnel ?
Jung a renversé la finalité de la psychologie. Si l’on remonte au début du XXe siècle, tous les pionniers de la psychanalyse, comme Freud, mais aussi les psychiatres, avaient pour unique but de guérir des maladies mentales, des névroses ou des psychoses. En d’autres mots, réparer. Jung, en écoutant les récits oniriques de ses patients et en devenant lui-même le sujet de ses expérimentations, a compris que l’inconscient n’est pas qu’un lieu de refoulement et qu’il nous donne des indications qui nous permettent de grandir. L’une des fonctions de la psyché est de nous aider à nous accomplir. C’est, au fond, un outil de connaissance de soi en vue d’un perfectionnement et, pour lui, il faut aller vers cette complétude dont parlera son processus d’individuation. Tous les mouvements apparus dans les années 1960 – Gestalt-thérapie, sophrologie, etc. – sont nés de ce constat jungien.

Un phénomène fascinant qui nous fait réfléchir sur la nature de la réalité est la synchronicité. Quelle définition Jung en donnait-il ?
La théorie des synchronicités est l’une des choses qui m’ont le plus intéressé chez lui. Il relate une histoire, désormais connue : un jour qu’il faisait une séance de thérapie dans son bureau, sa patiente lui a parlé d’un rêve qu’elle avait fait où elle avait vu un scarabée doré. Et au moment où elle lui racontait cela, un scarabée doré s’est cogné contre la fenêtre. Ils ont tous deux été extrêmement bouleversés par cette incroyable coïncidence. Des synchronicités, Jung va en voir très souvent et y réfléchir de plus en plus. Il va se demander comment il se fait qu’il puisse exister une corrélation entre un événement psychique et un événement physique sans la moindre causalité. Il y a bien un sens, mais comment l’expliquer ? Les outils classiques de la science ne lui seront d’aucun secours. Il rencontrera cependant un physicien très connu, Wolfgang Pauli, Zurichois comme lui, l’un des fondateurs de la physique quantique et prix Nobel de physique en 1945, qui s’intéressait exactement à la même question et avait lui aussi observé, en physique, cette fameuse concomitance entre deux phénomènes de nature différente. En faisant des expériences sur le microcosme, il s’était aperçu que l’expérimentateur influençait l’expérience – ce qui, selon le paradigme scientifique dominant, est complètement incompréhensible. Pendant vingt-cinq ans, Jung et Pauli vont réfléchir à cette question et arriver à une hypothèse passionnante. Il existerait, en parallèle du réel visible, que l’on peut explorer par nos cinq sens, notre raison logique, et qui est intrinsèquement lié à l’espace-temps, une réalité invisible où esprit et matière seraient reliés mais qui échapperait, quant à elle, aux catégories de l’espace-temps. Ce réel voilé, accessible uniquement par l’inconscient et l’intuition, expliquerait les rêves prémonitoires et les synchronicités, mais aussi tous les phénomènes paranormaux, comme la voyance, que la science considérait jusqu’ici comme absurdes et aberrants. Le problème de cette formidable hypothèse, c’est qu’elle n’est pas démontrable par les outils matériels de la science. Mais elle rejoint beaucoup de travaux réalisés ensuite : ceux de Christian de Beauregard ou encore de Rupert Sheldrake. Beaucoup de scientifiques se sont inspirés de cette hypothèse.

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Retrouvez l’intégralité de la rencontre avec Frédéric Lenoir dans Happinez 64 – être soi, en vente chez les marchands de journaux le 22 février !

Jung – Un voyage vers soi, Frédéric Lenoir, Albin Michel, nov. 2021.

Le signe astro du mois – Poissons

Les Poissons constituent un signe particulièrement vulnérable. Le natif des Poissons présente un tempérament d’artiste, un fort sens de l’empathie, ainsi qu’une puissante intuition. Cependant, il peut aussi se montrer inconstant et entêté. Doté d’une sensibilité à fleur de peau, il se montre souvent influençable.
Les Poissons intègrent rapidement l’atmosphère qui règne dans les lieux qu’ils fréquentent. De même, ils adoptent facilement l’humeur des autres, parfois au point de se demander ce qu’ils ressentent réellement. En conséquence, ils peuvent rechercher l’isolement, qui les aide à retrouver leur essence profonde. Aucun signe du zodiaque ne possède une conscience aussi aiguë de l’énergie divine qui nous relie tous les uns aux autres. C’est également l’une des raisons pour lesquelles le natif des Poissons a tant besoin de calme et de solitude : il désire entrer en résonance avec cette énergie, sans être perturbé par des influences extérieures. Si cela s’avère impossible, c’est dans les addictions qu’il cherchera son salut. Lorsqu’un natif des Poissons peut témoigner sa compassion et son empathie aux personnes confrontées à des situations difficiles, il se sent dans son élément, et cela lui procure une profonde satisfaction.

Saison : l’hiver
Couleur : vert clair
Parties du corps (points sensibles) : les pieds, le système immunitaire
Élément (ego/identité) : Eau (émotions, courants et influences)
Planète (archétype/personnage) : Neptune, “Le Rêveur”
Archétype : Le Visionnaire, Le Mystique, L’Idéaliste, Le Poète, Le Médium
Maison (besoins/impulsions) : La Maison XII – La Perte du Moi
Mantra : JE LÂCHE PRISE
Principal atout : le sens du sacrifice
Piège : la posture victimaire
Affirmation : Je me cantonne à ma propre énergie.
Pierres et cristaux : améthyste (compréhension des émotions), citrine (joie de vivre) et agate (évolution spirituelle)
Poissons célèbres : Adam Levine, du groupe Maroon 5 (18 mars 1979), Rihanna (20 février 1988), Justin Bieber (1er mars 1994)

Mots-clés : empathique, insaisissable, vulnérable, sensible, émotif, imaginatif, créatif, intuitif, réactif, spirituel, artiste, têtu, doux, versatile

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Texte Nicole Van Borkulo

Se réconcilier avec son corps

Qui, parmi nous, ne se trouve ni trop grosse, ni trop maigre, ni trop vieille, ni trop jeune, ni trop étrange, ni trop ordinaire ? Porter des jugements très durs sur notre propre apparence, et sur celle des autres femmes, nous semble parfaitement normal. Le mouvement Body positive, apparu il y a quelques années, souhaitait mettre fin à cette situation, avec pour mot d’ordre : « Aimez-vous, même si vous ne correspondez pas complètement à “l’image idéale !” » L’intention était louable. Mais il me semble que, pour la plupart des femmes, tout cela est bien plus facile à dire qu’à faire. Voilà donc une nouvelle injonction : désormais, nous devons considérer que notre physique nous convient parfaitement, et ce même si, de toute évidence, c’est loin d’être le cas. Un autre mouvement a récemment vu le jour : Body neutrality. Autrement dit, une posture neutre à l’égard du corps. L’intention est tout aussi louable : mettons fin à tout jugement, que ce soit sur notre apparence ou sur celle des autres. Cessons de nous contraindre à aimer notre corps. Même s’il vous est complètement impossible de vous trouver belle, vous êtes très bien telle que vous êtes. Après tout, ce n’est pas l’extérieur qui compte, n’est-ce pas ?

Juger
Anne Poirier, une coach américaine, est une ardente défenseuse du mouvement Body neutrality. Elle part de sa propre expérience. Sur son site Internet, elle écrit : « Comme vous, des années durant, je me suis battue contre mon poids, mes habitudes alimentaires, la piètre image que j’avais de mon corps, mes pensées négatives à mon égard, tous mes régimes, et mon idéal de corps féminin mince. » Elle a animé des ateliers consacrés à l’approche Body neutrality. Ils lui ont inspiré les réflexions suivantes : « Le mouvement Body positive a pour ambition de nous faire aimer notre corps. Mais il s’agit là d’une énorme étape à franchir : passer de l’insatisfaction à l’amour. De nombreuses personnes s’arrêtent quelque part sur cette voie, à mi-chemin. Considérez cela comme un cessez-le-feu, un compromis, un espace situé quelque part entre la haine et l’amour. » Selon les tenants du mouvement Body neutrality, devoir aimer son corps consiste à s’imposer une nouvelle norme. Donc, mieux vaut accepter son corps tel qu’il est, puis ne plus trop s’en soucier. Faites ce qui vous aide à vous sentir bien, cessez tout simplement de porter des jugements sur votre apparence physique, et concluez la paix avec vous-même. À en croire l’éditorialiste britannique Poppy Noor, nous ne devrions plus dire : « J’aime mon physique, indépendamment de ce que vous en pensez ! », mais plutôt : « J’aime ce que je pense, en quoi mon physique serait-il important ? »

Le reflet dans le miroir
Ce qui me frappe, après avoir lu sur Internet toute une série de textes américains consacrés au mouvement Body neutrality, c’est que de nombreux auteurs n’établissent aucune distinction nette entre aimer son corps et trouver son corps beau. À leurs yeux, l’un n’irait pas sans l’autre. Soit on est satisfaite de son apparence, et par conséquent ce corps glorieux est adoré ; soit on déteste son reflet. Et, bien entendu, dans ce cas, cette détestation s’applique également au corps. Mais les choses ne fonctionnent pas ainsi. L’amour n’a rien à voir avec la beauté. Il est tout à fait possible d’adorer son fils adolescent malgré son visage ravagé par l’acné, son appareil dentaire et ses cheveux gras. On peut éprouver un profond amour à l’égard de sa grand-mère au dos voûté et au menton poilu. On peut porter de l’affection à son chien, même s’il ne ressemble à rien. Et il est concevable de s’attacher à un vieux gilet élimé, peu seyant, mais ô combien confortable. De même, il est tout à fait possible d’aimer sincèrement son corps, y compris lorsque l’image renvoyée par le miroir ne correspond pas à la norme que nous imposent les magazines et l’industrie de la mode. À ce propos, Ted Troost, un célèbre haptonome néerlandais, a déclaré : « Vous n’avez pas besoin de trouver votre corps beau, mais vous devez l’aimer. » Des propos auxquels j’adhère complètement. Mais pourquoi est-ce si difficile ?

[…]

Exercez-vous à la conscience de votre corps – podcast Happinez

Retrouvez l’article intégral dans Happinez 57 – ressentir

 

Le jeûne – Cure de légèreté

En lisant le mot “jeûne”, vous aurez sans doute immédiatement pensé au fait de maigrir ou de retrouver la forme. Toutefois, dans les grandes religions du monde, cette pratique est avant tout un moyen de revenir à soi et de faire le point sur sa vie. Les musulmans observent le ramadan, mois durant lequel, selon les principes du Prophète, ils ne peuvent ni boire ni manger entre le lever et le coucher du soleil, pour se purifier l’esprit et pour atteindre un approfondissement spirituel. De même, les juifs ont plusieurs jours de jeûne pour commémorer des événements de leur histoire. Enfin, les chrétiens célèbrent de leur côté le carême dans les semaines qui précèdent la fête de Pâques, en hommage à Jésus qui a lui-même jeûné pendant quarante jours dans le désert.

Confiance, volonté et discipline
À l’origine, pendant le carême chrétien, on ne mangeait qu’après le coucher du soleil. Aujourd’hui, ce jeûne est surtout une question de sobriété : ne pas grignoter, ne pas fumer, ne pas boire d’alcool et ne pas trop manger. Les hindous et les bouddhistes jeûnent eux aussi. Les grandes religions peuvent être en complet désaccord sur de nombreux points, mais elles s’entendent néanmoins raisonnablement pour dire que la luxure corrompt l’homme, raison pour laquelle chacune prône l’ascèse dans le but de parvenir à un mode de vie pur en limitant la tentation et en appliquant l’autodiscipline. La chasteté en est une déclinaison, le jeûne également. Si votre corps est un temple, le jeûne est le balai pour y faire le ménage. Peut-être vous demandez-vous comment la faim – inhérente à cette pratique – peut vous aider à atteindre une conscience plus profonde. Le corps ressent l’absence de nourriture comme une menace et vous le fait savoir : votre estomac commence à gronder, vous tremblez éventuellement ou vous vous sentez affaibli. Lorsque l’on a faim, on ne pense plus qu’à une seule chose : manger. L’esprit est fort, mais l’appel du ventre encore plus. Il faut énormément de volonté et de discipline pour ignorer les appels de détresse de votre corps. Lorsque l’on jeûne, il faut avoir confiance en sa survie.
Vous pouvez trouver cette confiance, cette volonté et cette discipline en vous tournant vers quelque chose de plus élevé et de plus fort que vous : le divin. Ce n’est qu’avec ce soutien que vous pourrez surmonter votre faiblesse humaine.
De plus, cette expérience vous enseigne l’humilité. En tant qu’être humain, vous n’y arriverez pas seul. Cette prise de conscience confère une grande force.

“Si votre corps est un temple, le jeûne est le balai pour y faire le ménage.“

Le jeûne moderne
À notre époque d’abondance, l’ascèse est un mot presque oublié. Nous mangeons, nous buvons et nous nous abreuvons de réseaux sociaux jusqu’à plus faim ni soif à longueur de journée. Nous avons presque érigé la bonne chère en religion. Nos divinités s’appellent désormais chocolat noir d’origine, merlot, avocat, gin-tonic et Instagram. Les chefs sont les nouveaux prédicateurs et les restaurants font salle comble le samedi tandis que les églises sont désertées le dimanche. Des bibles culinaires trônent sur nos tables de chevet et nous parlons de “péchés mignons” lorsque nous avalons quelque chose de nocif, mais d’irrésistible.
Jadis, la nourriture était plus rare et l’on se montrait reconnaissant lorsque l’on avait de quoi manger – « Seigneur, bénissez cette table et procurez du pain à ceux qui n’en ont pas, amen. » Aujourd’hui, on se fend simplement d’un « bon appétit ! », avec un point d’exclamation. Le plaisir est le nouveau Graal, il a remplacé la foi. Mais même si la ceinture se relâche après le repas, toute cette ripaille n’est pas en mesure de combler le vide intérieur. Céder constamment aux désirs ne rend pas plus heureux, mais nous rapproche de l’obésité et de la dépression.
Cela expliquerait-il le succès actuel du “jeûne intermittent” ? Est-ce pour cela que tant de personnes cherchent aujourd’hui de nouvelles formes d’ascèse ? Le défi du dry january – janvier sans alcool – n’est rien d’autre qu’une façon moderne de jeûner. Tout comme se déconnecter des réseaux sociaux pendant
un mois. C’est une quête de pureté et de simplicité, laissant davantage de place à la spiritualité et aux “vrais” contacts.
Les végans qui cessent de manger des produits d’origine animale ne le font pas pour maigrir. Leur démarche repose sur une conscience morale fortement ancrée de la valeur et des droits des animaux. Elle témoigne d’un désir profond de devenir un meilleur être humain en traitant différemment les animaux, même si cela implique de renoncer au morceau de fromage qui vous faisait tant saliver. De plus en plus de personnes se rendent dans les monastères pour une retraite où elles se défont de leur smartphone, méditent pendant des heures et se sustentent de repas frugaux. Vous avez le choix : céder aveuglément à vos désirs ou ressentir en pleine conscience ce qui se passe lorsque vous y résistez. La première option vous offre une satisfaction instantanée, la seconde une satisfaction et un bonheur à long terme.

Retrouvez l’intégralité du dossier Le jeûne dans Happinez 53 – Se retrouver

Prendre un nouveau départ – Découvrez la “vision quest”

Malgré la tension que je ressens, ces trois jours d’isolement arrivent à point nommé. Non seulement j’aspire à plus de sagesse et de clairvoyance, à vivre librement sans honte ni culpabilité, mais j’espère aussi me débarrasser une fois pour toutes de ma bonté excessive. En outre, j’aimerais me reconnecter avec la nature, laquelle est difficilement accessible depuis la ville où j’habite.
Une quête de vision, ou vision quest en anglais, est un ancien rituel chamanique lors duquel, dans un isolement total, vous subissez une transformation qui vous conduit à votre subconscient. Environ deux mois avant le début du rituel, les six autres participants et moi-même avons entamé un régime alimentaire adapté à base d’aliments végétaux. Je remarque que j’ai souvent tendance à me tourner vers la nourriture lorsque je me sens mal à l’aise. Je comprends tout à coup le sens de l’expression comfort food, ou aliment-réconfort. Un voile de sucre recouvre tous mes sentiments, les tenant bien au chaud, et m’aide à ne pas regarder de face ce qui se passe en moi.
Deux jours seulement avant ladite “quête”, je rencontre les autres. En arrivant dans ce magnifique endroit boisé et humide du sud de la France, je sens que ma nervosité cède la place à la curiosité. Nous partageons nos intentions et cela me conforte dans l’idée que je ne suis pas la seule à entreprendre cette aventure.

Jour 0
Un jour avant, nous allons chercher notre “endroit”, chacun de son côté. Notre accompagnatrice, Melissa Noordervliet, demande la permission à la Terre et invoque les esprits pour qu’ils nous protègent. Elle appelle les ancêtres pour nous aider à briser les vieux schémas et nous donner des idées. Comme une écolière en excursion, je la suis sur un sentier humide et étroit. Quand, au bout d’un moment, elle nous indique que nous pouvons désormais quitter le chemin, je pénètre au hasard dans un buisson. Mais peut-être ai-je pris sa remarque un peu trop au pied de la lettre…
Selon Melissa, la recherche de notre endroit est déjà un rituel en soi. Notre corps nous indique le chemin, comme une baguette de sourcier. Cela peut prendre cinq minutes, ou cinq heures. Comme mon corps et moi avons un lien très fort, je dois sûrement faire partie de la première catégorie.
La réalité allait vite me faire déchanter. J’avance le long de branches épineuses, sur un terrain marécageux. Après une marche glissante, j’atteins une clairière verdoyante. Ce pourrait bien être lui, mon “endroit”. Jusqu’à ce que mon regard se pose sur des os : un morceau de mâchoire avec encore quelques dents et un sabot coupé. Les restes d’un cerf ? Je me vois déjà déchiquetée par une meute de loups et m’apprête à m’enfuir lorsque j’entends la voix de Melissa dans ma tête. Lors d’une quête de vision, les animaux ne vous rendent pas visite sans raison. Vous pouvez aussi leur demander ce qu’ils veulent vous raconter. Est-ce cela que je dois faire ? J’attends un moment, dans l’espoir d’une réponse, mais rien ne vient rompre le silence.
Je descends le long de rochers escarpés. Mon corps, censé me servir de boussole, est complètement à l’ouest. Le constat est amer pour l’ambitieuse que je suis. Mes joues se mouillent, mais je n’ai aucune envie de pleurer. Pourquoi est-ce si difficile ? Et si je ne trouvais jamais mon endroit ? Emportée par un flot de pensées misérabilistes, je n’ai plus du tout fait attention à l’environnement. Tout à coup, j’aperçois des arbres couverts de mousse, une petite cascade. Une lueur chaude me traverse le corps. C’est lui. C’est mon endroit !

Jour 1
La quête commence réellement aujourd’hui.
Équipée de deux grandes bouteilles d’eau dans un petit sac à dos, je marche jusqu’à mon endroit. Mes mains sont moites, mon cœur bat la chamade. Lorsque Melissa me laisse seule, je me sens déracinée, comme un enfant abandonné qui doit désormais se débrouiller tout seul. J’aimerais tellement courir après elle, saisir sa main. Revenir à la civilisation. Melissa nous a dit que, si cela n’allait vraiment pas, nous pouvions laisser un signe sur un grand arbre. Je ressens immédiatement le besoin de le faire, mais, pour me débarrasser de ce sentiment d’orphelin, je bricole une roue de médecine. Il s’agit d’un cercle où les quatre points cardinaux sont reliés entre eux et qui servait de boussole aux Amérindiens, en les aidant symboliquement à suivre leur chemin de vie ici sur Terre. Je m’y consacre corps et âme, et j’orne le cercle de pierres et de feuilles. Satisfaite, j’admire le résultat.
C’est l’heure de manger. Je prends conscience qu’il n’y a rien. Ni maintenant, ni plus tard. Rien avant trois jours. C’est comme si je venais d’être dévalisée. Comment vais-je tenir aussi longtemps sans manger ?
Je bois un peu d’eau pour apaiser ma faim, j’installe mon hamac et place mon sac à dos au milieu du cercle. C’est ici, sur ces quatre mètres carrés, que je passerai les prochains jours. Que vais-je faire de tout ce temps ?
J’enlève mes chaussures et m’allonge dans le hamac. Au-dessus de ma tête, le soleil tente de percer à travers les feuilles des arbres. Plus j’observe, plus l’image prend vie, comme une peinture qui révèlerait sans cesse de nouvelles couches. J’étudie le tronc de l’arbre auquel j’ai attaché mon lit de fortune. Il respire le calme. Les arbres sont, tout simplement. Ils ne se cachent pas derrière d’interminables actions. L’arbre ne se demande pas s’il va fleurir ou non. Les lignes de l’écorce se muent en formes. Un nœud devient un œil qui me regarde. Dois-je faire quelque chose ? M’abandonner ? Comment ?
Je suis une invitée ici, dans ce bout de forêt, mais je ne me sens pas du tout étrangère.
Plutôt une partie du Grand Tout. Prudemment, je tire sur une branche pour me balancer. Je repense à mes longues séances de balançoire quand j’étais enfant. Je ferme les yeux. Des papillons s’invitent dans mon ventre.
C’est ainsi, je suis ainsi, me dis-je. Je ne dois rien faire ici. Cela commence toutefois à me travailler. Je ne vais tout de même pas rester ici à rien faire… Je repense alors aux devoirs que Melissa nous a donnés. Mon agitation se dissipe aussitôt. Je sors les feuilles de mon sac et lis la partie sur le fait de jouer des rôles. Lequel pourrais-je jouer ? J’essaie de me voir sous toutes les coutures, comme si j’étais un personnage en 3D : non seulement de face, mais aussi de côté et de dos. Mon rôle de mère se heurte à celui de fille. J’aime tellement être une enfant, être guidée. Les autres me disent ce que je dois faire ? Je suis ravie. Un guerrier sommeille également en moi, je le sens, mais il est en veille pour l’instant. Il n’y a ici personne pour me donner des instructions, je suis totalement seule. Une prise de conscience terrifiante.
La force du soleil faiblit, il fera bientôt nuit. Bien que mon esprit foisonne de pensées effrayantes sur les loups, mon corps est calme. C’est comme si je ne faisais qu’un avec la nature. En réalité, nous n’avons jamais été séparées, me dis-je. Dans mon hamac, je me penche sur le moment présent, sur l’intemporel. Je ne dois rien faire. Pas de reconnaissance, pas de dépassement de soi, pas de rang dans lequel rester. Je ne dois pas être une mère parfaite, ni une oreille attentive. Si j’arrête de faire de mon mieux, je ne perds rien. Je peux être tout, à l’instar de la nature qui suit son cours en totale liberté et qui, précisément pour cela, est aussi belle.

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Découvrez votre chemin de vie

Où que vous viviez et quelle que soit la langue que vous parlez, si vous tendez trois doigts au marchand, celui-ci comprendra immédiatement combien de pommes vous voulez lui acheter. Car, derrière leur apparente simplicité, les nombres recèlent une vérité universelle. Ils transcendent les différences entre les personnes et les cultures. Mais les nombres représentent bien plus que des quantités. Si l’on en croit les numérologues, ils parleraient un langage symbolique nous montrant la voie à suivre. La numérologie est la discipline mystique qui nous aide à l’interpréter.
« La numérologie occidentale a été développée par le philosophe grec Pythagore, rappelle la numérologue et coach holistique Marleen van Wegberg. À l’époque, la théorie des nombres ne distinguait pas encore l’arithmétique de la signification mystique des nombres. L’idée sous-jacente est que nous sommes sur Terre pour élever notre conscience. Cette élévation naît du mouvement, et le mouvement apparaît lorsqu’il y a une tension entre le vouloir et le pouvoir. On parle alors de “défi”. Les nombres sont associés à certaines expériences et vous aident à découvrir quels sont vos défis. Ils révèlent pourquoi vous vous retrouvez dans certaines situations, fâcheuses ou non, et vous indiquent la voie à suivre pour continuer votre élévation ou votre développement. Pythagore considérait les nombres comme des formes d’énergie. Tout dans le monde est constitué d’énergie, des traits de caractère aux sons en passant par le rythme du jour et de la nuit, et peut donc être exprimé par un nombre. Chacun d’eux possède sa fréquence propre, un niveau de vibration qui contient un message. Comme je dis toujours, les nombres sont des phares qui jalonnent notre chemin de vie qui suit notre âme. La kabbale aussi, ce mysticisme juif né au XIIe siècle, utilise les nombres et recourt à une application complexe de la sagesse qu’ils portent en eux. Le point de départ est que Dieu a tout créé à l’aide des 22 lettres de l’alphabet hébraïque, lesquelles ont été transposées en nombres. »

Sagesse plus profonde
Un numérologue se base sur votre date de naissance. Celle-ci contient en effet une série de nombres distinctifs. En outre, il s’intéresse également à vos noms de naissance, en les convertissant eux aussi en des nombres. Cette combinaison numérique révèle votre nature, ce que vous êtes venu faire sur cette Terre et ce que vous devez encore apprendre.
Tous vos nombres personnels représentent un morceau de votre “histoire”. Il existe ainsi un nombre pour votre destinée, un autre pour votre âme, et enfin un dernier pour votre personnalité.
Une telle histoire (de vie) peut être le point de départ d’une conversation qui vous permettra d’approfondir vos connaissances. Cela peut aussi vous aider à faire des choix ou à trouver des réponses lorsque vous traversez une crise. Marleen Van Wegberg : « La date de naissance permet d’obtenir de nombreuses informations, car elle indique votre nombre d’âme, votre chemin de vie et les nombres qui représentent vos leçons de vie. Les nombres dérivés de votre nom vous informent sur votre destinée et votre personnalité. Chaque nombre possède non seulement des qualités, mais aussi des pièges. La force d’une consultation numérologique est de répondre à la question de savoir comment les surmonter au mieux. De nombreuses personnes sentent qu’elles ont un nombre porte-bonheur, celui-ci correspondant très souvent à leur nombre d’âme ou à leur chemin de vie. »

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À vous de calculer
Il existe d’innombrables applications qui vous permettent de calculer vos nombres personnels. Mais vous pouvez le faire vous-même, cela n’a rien de sorcier. Voici comment calculer vos nombres d’âme, de chemin de vie et de destinée.

Nombre d’âme
Commencez par prendre votre date de naissance et écrivez-la en chiffres. Retirez pour ce faire les chiffres du siècle (l’âme étant considérée comme éternelle, le siècle ne compte pas dans le calcul du nombre d’âme). Imaginons que vous êtes né le 13 mars 1976. Commencez par 13 (0)3 76.
Additionnez ensuite chaque paire de chiffres :
1 + 3 = 4, 0 + 3 = 3, 7 + 6 = 13, de façon à obtenir 4 3 13. Répétez cette étape pour ne plus avoir que des nombres à un chiffre. Pour notre exemple, additionnez encore 1 + 3 = 4. Puis, additionnez le résultat : 4 + 3 + 4 = 11.
Enfin : 1 + 1 = 2. C’est votre nombre d’âme, ce que vous êtes au fond de vous.

Chemin de vie
Votre date de naissance contient également la clé de votre “chemin de vie”, qui vous informe sur les raisons de votre présence sur Terre. Il s’obtient en incluant le siècle et en additionnant tous les chiffres en une seule fois (1 + 3 + 3 + 1 + 9 + 7 + 6 = 30, 3 + 0 = 3). Dans cet exemple, le nombre du chemin de vie est donc 3.

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S’accorder du temps, l’un à l’autre

Ce à quoi vous donnez de l’attention grandit
« Est-ce que tu m’aimes ? — Oui, bien sûr que je t’aime… Mais tu le sais, non ? »
Même les liens les plus solides ont besoin d’être entretenus. Si vous avez tendance à l’oublier, notez-le en grandes lettres rouges dans votre agenda : vendredi soir, ou dimanche après-midi, c’est du temps à deux ! Éteignez votre téléphone et votre ordinateur, sortez les boissons et les amuse-gueules du réfrigérateur, et, ensemble, profitez de l’instant présent, sans vous préoccuper de l’heure. Afin d’échanger. De savoir comment vous allez – réellement. Mais aussi de parler de tout ce qui advient dans vos vies respectives, de ce qui pourrait aller mieux, ce qui manque à l’autre. Le temps d’écouter, de poser des questions ; le temps de relancer et d’approfondir. De se regarder, de se toucher, de respirer au même rythme.

Vers les profondeurs de l’âme en jouant…
Jouer ensemble… Enfant, vous auriez dit « oui ! » tous les jours. Mais, aujourd’hui, vous arrive-t-il encore de jouer ? Vous lancer dans une partie à deux peut révéler des traits de votre personnalité – et de celle de l’autre – jusqu’alors inconnus. Peut-être découvrirez-vous avec étonnement à quel point vous vous prenez au jeu. Ou que vous savez perdre. Voire que vous n’avez pas peur de tricher un peu…
Il existe également des jeux qui vous impliquent à un autre niveau, et vous aident à mieux vous connaître. Des jeux qui font surgir des aspects de votre personnalité dont peu de personnes connaissent l’existence, car vous ne les montrez que rarement. Par exemple, le Jeu de la Transformation, les oracles, ou les cartes soulevant des questions spirituelles… De temps à autre, osez les poser sur la table, osez vous montrer vulnérable, et parler ouvertement de ce qui vous préoccupe. Osez vous confier à cette personne, à qui vous faites pleinement confiance.

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Retrouvez l’article intégral dans Happinez 57 – ressentir

 

La force de votre côté obscur

L’autre jour, j’étais devant ma garde-robe et j’ai réalisé avec stupéfaction que, depuis que je suis divorcée, je ne porte plus certains vêtements. Cette longue jupe noire de soirée par exemple. Je sors encore, mais pas dans cette jupe. Et il y a toute une série d’autres vêtements dans cette armoire qui correspondent typiquement à la vie d’une femme mariée, mais pas à une célibataire. C’est comme si, dans le théâtre de ma vie, j’avais raccroché un certain type de costumes parce qu’un rôle de la pièce avait disparu.

Repère
Nous connaissons toutes et tous ces schémas qui nous amènent à nous comporter un peu différemment selon les situations. Les rôles ont de bons côtés : ils nous donnent des repères, explique la psychologue Machteld Stakelbeek. Vous savez ce que vous avez à faire, ce que l’on attend de vous. Une épouse ne trompe pas son mari, une mère est attentionnée et une cheffe d’entreprise a des ambitions.
« Cela devient un problème lorsque vous vous identifiez excessivement à votre rôle, prévient-elle. C’est le cas si vous n’êtes qu’une mère et que vos enfants quittent le nid. Ou si votre rôle principal se cantonne à celui d’épouse et que votre mariage capote. Ou encore si vous estimez être carriériste et que vous vous faites virer. Vous devez alors vous réinventer en quelque sorte. »

Les déesses de l’âme
Machteld Stakelbeek a conçu un Jeu des Déesses (non traduit) et une formation en ligne qui l’accompagne, basé sur les déesses de la Grèce classique. La psychiatre américaine Jean Shinoda Bolen en avait déjà parlé dans son livre Goddesses in Everywoman (“Les déesses en chaque femme”, non traduit) : ce sont des archétypes ou des forces que nous avons toutes en nous.
Or, en tant que femme divorcée, j’ai perdu mon rôle d’Héra, pour ainsi dire. Héra est avant tout la femme de Zeus et la déesse du mariage. Je sens en revanche toujours la présence d’Aphrodite, la déesse de l’amour : elle est la championne de la beauté et de la conscience du corps. Je perçois également l’énergie de Déméter, la déesse de l’agriculture, la mère attentionnée qui se consacre aux autres et qui aime jardiner.
De même que celle d’Artémis, la femme en mission, qui nourrit des idéaux et aime l’aventure. J’apprécie également l’Hestia qui est en moi, la déesse du foyer. Je reconnais en outre Perséphone, l’éternelle fille au sens de l’humour, qui voit toujours le bon côté des gens. L’Athéna en moi est naturellement la femme carriériste, l’auteure qui analyse tout. Mais Héra est partie. Est-ce grave ? « Peut-être l’avez-vous suffisamment vécue, me suggère Machteld, ou peut-être reviendra-t-elle ? Mais Héra n’est pas seulement la connexion avec un homme, elle concerne également l’unité entre le féminin et le masculin que nous avons en nous. »

Noyau masculin et féminin
Selon la psychologie jungienne, l’âme de chaque femme détiendrait un noyau masculin, son animus. De même, l’âme de chaque homme abriterait un noyau féminin, son anima. Tant que vous n’en êtes pas consciente, vous les projetez sur les autres et vous tombez amoureuse de personnes qui ressemblent à votre animus ou anima. Selon Jung, chaque être humain doit finir par relier ses deux facettes pour devenir une personne à part entière.
Être une personne plus entière, moins brisée est également l’objectif du travail thérapeutique basé sur les rôles. Vous êtes toujours encline à projeter sur les autres ce que vous ne vous autorisez pas à être. Et moins vous réprimerez de choses en vous, plus vous deviendrez intègre, littéralement.
Car un rôle que vous n’avez pas clairement défini ou que vous refoulez vous fait parfois faire des choses qui échappent à votre entendement. Jean Shinoda Bolen décrit dans son livre une actrice qui voulait désespérément décrocher un grand rôle, mais dont le mari était jaloux. Le jour de l’audition, elle eut une panne de réveil. Elle arriva trop tard et ruina ses chances.
« Son Héra l’empêchait de se démarquer de son mari, déclare Machteld. Parfois, Héra vous dérange aussi en tant que femme lorsque vous commencez à gagner plus que votre partenaire. Vous tenez alors inconsciemment compte de sa sensibilité, et vous ne voulez pas lui enlever son rôle. » Les gens restent souvent bloqués dans un rôle par peur : que se passera-t-il si je ne suis plus le patron, si je ne peux plus faire le clown, si je cesse d’être la blonde idiote et que je montre à quel point je suis intelligente ?
« Si vous vous cachez derrière votre rôle, dit Machteld, vous risquez de vous scléroser, de perdre votre authenticité. Le fossé avec votre vrai moi se creuse et vous vous déconnectez de vous-même. »

Que cache votre ombre ?
Vous ne savez pas ce qui se trouve dans votre ombre. Cela a été repoussé, refoulé ou rangé dans un coin de votre âme. Alors, comment savoir ce qui s’y cache ? Vous pourrez apprendre beaucoup de choses en interrogeant des amis et des membres de votre famille, mais aussi en regardant ce qui vous irrite ou vous met en colère, ce que vous méprisez ou condamnez chez les autres.
Asseyez-vous et dressez une liste des comportements des autres qui vous irritent, avec au moins cinq points, ou plus si vous le souhaitez. Ma liste ressemblerait à ceci :
• traînasser ;
• ne pas faire de son mieux ;
• passer le plus clair de son temps à faire la fête ;
• parasiter les autres ;
• ne pas avoir de but, de mission.
À partir de ces “qualités”, créez un personnage. Décrivez-le, dessinez-le, donnez-lui un nom.
Ensuite, projetez-vous dans cette personne, devenez-la. Habillez-vous comme elle le ferait, maquillez-vous éventuellement, reproduisez ses expressions faciales et sa façon de parler devant le miroir. Prenez votre temps : bloquez par exemple quelques heures ou une demi-journée pour incarner votre rôle de l’ombre. Bien sûr, c’est encore plus amusant de le faire à plusieurs, mais même si tout le monde rit, faites-le sérieusement. À l’heure prévue, remettez votre rôle au placard et asseyez-vous pour écrire et/ou partager avec les autres ce que vous avez vécu. Qu’avez-vous ressenti ? Comprenez-vous désormais mieux les gens qui se comportent de la sorte ? Qu’est-ce qui vous a plu et déplu ? Pourriez-vous autoriser consciemment une partie de cela dans votre vie ?

Retrouvez l’article complet dans Happinez 60 – Célébrer la vie

Pour aller plus loin, rendez-vous le 6 mars à la Journée des Sorcières, La Bellevilloise, Paris.