La cinquième dimension : qu’est-ce que c’est ?

Lors de l’hiver 1980, à Amsterdam, un étrange événement survient, peu avant une première organisée au célèbre Théâtre Tuschinski. Alors que je m’apprête à en franchir la porte, je sens une main sur mon épaule. Je me retourne, et j’aperçois un homme élégant : costume noir, chemise blanche immaculée, nœud papillon. Ses cheveux gris sont mi-longs, soigneusement coupés, et il arbore un collier de barbe. Ce qui m’intrigue le plus, c’est son regard profond et pétillant. « Bonjour, cher ami, me lance-t-il, d’un ton étrangement formel. J’ai un message de la part de ta mère. »
Mon cœur ne fait qu’un bond. « Quoi ? Qu’est-ce qui lui est arrivé ? Elle va bien ?
— Oui, mais elle a besoin de ton aide. En fait, elle va entamer son ascension et, afin d’y parvenir, il lui faut davantage de lumière. »
Qu’entend-il par là ?
« Vous êtes en train de me dire que ma mère va mourir ?
— Non, mais elle doit se libérer de forces destructrices qui, pour le moment, exercent leur emprise sur elle. »
Il fait mine d’ignorer ma mine incrédule, saisit mon bras et, d’un pas résolu, m’entraîne vers une banquette inoccupée dans un coin calme. Nous nous asseyons, et il reprend :
« Laisse-moi d’abord me présenter. Je m’appelle Time Bender [NdT : Le Plieur du Temps]. Je suis un bon ami de ta mère et, comme je viens de te le dire, j’ai un message de sa part. Mais pour que tu puisses comprendre ce message, il faut tout d’abord que je t’explique certaines choses.
— D’accord, je vous écoute.
— Ta mère est née il y a environ treize milliards d’années. Elle était – et elle demeure – la plus belle planète que l’Univers ait jamais vue.
— Oh ! Cette mère-là… »
Je souris, et je me détends. Mais, lorsque Time Bender aura terminé son récit, je serai bien moins détendu. Il poursuit :
« La Terre est unique. Ses premiers planificateurs l’avaient nommée la Bibliothèque Vivante, car elle recèle les codes de toutes les formes de vie possibles dans l’Univers. C’est la raison pour laquelle la Terre fait l’objet de tant de combats. Et je ne parle pas de vos récentes guerres mondiales, mais plutôt de combats galactiques immémoriaux. »
Je le regarde, un peu déconcerté, avant de lui demander :
« Vous voulez dire que des extraterrestres se battent entre eux pour la Terre ?
— Je parle de races issues de l’Univers tout entier. Nombre de ces races sont très anciennes et existaient bien avant l’arrivée des premiers humains. Je sais bien que ce n’est pas ce qu’on vous apprend à l’école. On vous y raconte que l’être humain descend de lointains ancêtres qui s’apparentaient à des singes, et qu’un long processus d’évolution naturelle a fait de lui l’espèce la plus intelligente de la planète, voire de l’Univers. Mais en vérité, c’est exactement l’inverse : l’humain ne descend pas du singe, il n’est pas seul dans l’Univers et, pour le moment, il ne constitue certainement pas la plus intelligente des espèces.
— Vous parlez donc d’extraterrestres ? »
À présent, c’est lui qui paraît surpris.
« Ça t’étonne ? Savais-tu que l’Univers recèle autant de planètes habitables qu’il y a d’habitants sur Terre ? En outre, d’un point de vue strictement technique, vous aussi, vous êtes des extraterrestres. Il y a très longtemps, vous avez été semés par des races extraterrestres.
— Semés ?
— En effet. Vous avez été créés. Mais l’humanité constitue une race à part, même si vous semblez l’avoir oublié. Nous vous appelons la Race Royale, parce que le potentiel ADN complet est enregistré en vous. Les humains portent en eux les gènes de pratiquement toutes les races de l’Univers : les Pléiadiens, les Orions, les Lyriens, les Siriens, les Anunnaki, les Végans, les Andromédans, les Reptilliens et les Zétains. Voilà pourquoi les humains sont si précieux.
— Mais qu’est-ce que ces codes ont de si particulier ?
— Ces codes sont nécessaires afin d’activer la Bibliothèque Vivante et de vous éveiller à votre plein potentiel. C’est la raison pour laquelle, en ce moment, l’Univers vous observe avec inquiétude. Tout le monde se demande ce que l’humanité s’apprête à faire. »

L’élévation des vibrations de la Terre
Autour de nous, l’assemblée s’anime de plus en plus, et Time Bender se rapproche de moi afin de rester audible :
« Je t’ai déjà dit que la Terre allait bientôt entamer son ascension. Pour elle, la seule manière de se libérer des chaînes de la guerre et de la destruction consiste à élever sa fréquence. Et comme c’est ce qu’elle fait, tous les Terriens vont également vibrer à cette fréquence supérieure. Gaïa, votre mère, quitte maintenant la troisième dimension afin d’entrer dans la quatrième, puis la cinquième. Mais, pour mener à bien ce processus, il lui faut davantage de lumière.
— Mais c’est quoi, au juste, une dimension ?
— Une dimension ? C’est une longueur d’onde, une fréquence correspondant à une réalité. En ce moment, vous vivez dans la réalité de la troisième dimension, ce qui signifie que c’est la seule fréquence que vous percevez – un peu comme une radio ou un téléviseur ainsi réglés. Il existe de nombreuses autres fréquences, mais on ne peut en faire l’expérience qu’à condition d’évoluer et d’apprendre à s’accorder sur ces fréquences.
— Et, pour y parvenir, il faut donc davantage de lumière ?
— Exactement. Si une plus grande quantité de lumière parvient à pénétrer dans l’atmosphère terrestre, les codes originels pourront être activés. Votre ADN pourra alors être mis à jour et aligné. Vous vous rappellerez votre grandeur, et vous pourrez devenir la promesse vivante de l’Univers.
— Dites donc, quelle épopée !
— Il faut que tu comprennes bien que ce que l’humanité s’apprête à faire est d’une importance cruciale pour toutes les races stellaires. La question est de savoir si vous allez entamer votre ascension vers le niveau supérieur et apprendre à vivre en harmonie les uns avec les autres et avec votre planète, ou si vous allez vous catapulter vers un nouvel âge de pierre, avec pour conséquence de nombreux cycles de mort et de réincarnation.
— Si c’est présenté comme ça, je choisis plutôt l’ascension. »

[…]

Retrouvez l’article complet dans Happinez 57 – ressentir

Time Bender: The man who came to save the earth (Time Bender : l’homme venu sauver la Terre) de Tijn Touber, éd. London Books (2019) (non traduit en français). tijntouber.nl, stadsverlichting.nu

Tout est connecté… La vie vue par les Amérindiens

Happinez : Comment avez-vous découvert l’art de vivre amérindien ?
Georgia Grezel : Je m’intéressais depuis des années aux peuples de la nature et à la façon dont ils vivent en harmonie avec leur environnement. Un jour, dans une librairie, je suis tombée sur le livre Petit Arbre de Forrest Carter, et j’ai été touchée par le mode de vie qui y est décrit. Par exemple, le protagoniste, un jeune Indien cherokee du nom de Petit Arbre, porte des mocassins faits main pour sentir la terre à travers ses semelles. Les Indiens traitent la terre avec douceur
et respect, car il s’agit d’un être vivant à part entière. De ce fait, on ne l’épuise pas. Dans le livre, Petit Arbre part chasser la dinde avec son grand-père. Ils font un trou dans le sol et le recouvrent de branches. Lorsque, après un certain temps, quatre dindes ont été prises au piège, ils n’en prennent que deux et libèrent les autres. Pourquoi prendre plus que nécessaire ? La Terre nous offre toutes sortes de choses pouvant servir d’aliments et, lorsque vous ne prenez que ce dont vous avez besoin, vous ne l’épuisez pas. Les Indiens donnent aussi très souvent quelque chose en retour à la Terre, par exemple lors de cérémonies. C’est ainsi que s’installe un système d’offrandes mutuelles. On prend et on donne.

Quelle suite avez-vous donnée à cette fascination ?
Je commençais à approfondir le sujet quand je suis tombée un jour par hasard sur un vieil ami que je n’avais pas vu depuis plus de trente ans. II ne nous a fallu que cinq minutes de discussion pour que nous abordions la culture amérindienne ! Il était producteur pour la télévision et il travaillait sur une nouvelle émission consacrée à la sagesse des Indiens. Il m’a alors demandé si j’accepterais de faire des recherches pour lui. Oui, bien sûr ! Durant ma quête d’informations sur le sujet, j’ai découvert l’écrivain Serv Wiemers. Celui-ci m’a non seulement permis de lire sur les Indiens d’Amérique, mais aussi de leur parler et de les rencontrer en chair et en os. J’ai ainsi pu avoir un véritable aperçu de leur mode de vie.

[…]

7 préceptes de sagesse indienne

1. Ayez du respect pour tout ce qui vit. Nous n’en sommes qu’une partie, le maillon d’un ensemble plus grand. L’homme est égal à tous les autres êtres vivants, c’est pourquoi nous devons vivre en équilibre avec la nature et l’environnement.

2. Ne prenez que ce dont vous avez besoin. Pensez à ce que vous mangez, mais aussi, par exemple, à ce que vous portez, à la somme d’argent que vous souhaitez gagner, au nombre de fois que vous souhaitez partir en vacances. Chacun peut avoir sa propre interprétation de cette règle. Untel décidera de ne pas manger de viande, un autre choisira d’être reconnaissant pour chaque bouchée de viande qu’il mange.

3. Quoi que vous fassiez, tenez compte des sept générations suivantes. Quels effets ont vos choix en matière de consommation, d’impact environnemental, de voyages, d’habitat et d’interaction avec vos semblables sur le reste de la planète, aujourd’hui et dans les siècles à venir ?

4. Engagez-vous activement auprès des personnes qui en ont besoin. Nous sommes tous égaux. Le collectif est plus important que l’individu. Donner est plus important que prendre.

5. Les Indiens ont une conception différente du temps. Une chose arrive quand elle arrive. Il faut que ce soit une chose agréable, que les esprits la voient d’un bon œil, que le moment soit propice. Le temps n’est pas linéaire mais circulaire. Le cercle est le symbole le plus important dans la vision indienne de la vie. Tout ce qui est important est rond, n’a ni début ni fin, et se rejoint toujours. Le cercle veille à ce que tout soit interconnecté. Dans le cercle de la vie, les personnes âgées et les bébés sont les plus proches les uns des autres. Ils sont aussi les plus proches du monde des esprits, du spirituel, parce qu’ils en viennent ou le rejoindront bientôt. Les anciens et les bébés sont sacrés.

6. Faites que vos dirigeants soient à votre service. L’objectif du chef est de veiller à ce que chaque membre du groupe se sente bien. Il ou elle se met au service de la communauté et en fait partie. En Occident, un chef (qu’il s’agisse d’un manager, d’un roi ou d’un président) appartient aux plus riches. Chez les Amérindiens, c’est précisément le moins bien loti matériellement. On ne devient chef que si l’on sait donner.

7. Le leadership repose sur l’éthique. Cela contraste avec le monde occidental, où l’accent est mis sur l’efficacité. Chez les Indiens, il faut avant tout se respecter mutuellement, prendre soin les uns des autres, rechercher la vérité. Au bout du compte, il peut en résulter de l’efficacité, car lorsque vos valeurs sont claires, les gens vous suivent volontiers. Ce n’est toutefois pas l’objectif premier.

Source : Veerkracht. Indianen van nu over de wereld van morgen, Serv Wiemers, éditions ISVW ; entretiens de Georgia Grezel et Serv Wiemers (non traduit)

Retrouvez la recontre avec Georgia Grezel dans Happinez 53 – Se retrouver

Synchronicité… Quand le hasard a du sens

Tout le monde a déjà vécu une drôle de coïncidence. Un moment où des événements s’enchaînent en une séquence improbable, précisément au bon moment, comme si le destin l’avait voulu. Vous venez de vous fiancer et, alors que vous vous rendez au restaurant pour fêter l’événement, vous croisez un arbre sur le tronc duquel un cœur a été gravé avec vos initiales. Votre chien vient de mourir et vous entendez quelqu’un dans la rue appeler son chiot du même nom. Cela peut sembler des coïncidences, car personne ne le remarque. Mais lorsque de tels exemples de synchronicité nous arrivent, on a le sentiment d’être sur la bonne voie, d’être vu ou soutenu, d’être connecté à quelque chose de plus grand que soi.

Simultanéité
La synchronicité s’apparente à un encouragement. Ce sont des signes qui peuvent se manifester sous la forme de rencontres particulières, de nombres, de symboles ou de possibilités qui apparaissent soudainement. La synchronicité pourrait ainsi être décrite comme un hasard qui a du sens. Et c’est précisément ce sens – à vos yeux – qui le distingue
des coïncidences ordinaires.
Chronos signifie temps en grec. La synchronicité renvoie donc à l’idée de simultanéité et se confond presque avec la coïncidence, à la différence près qu’une coïncidence est aléatoire, alors que la synchronicité ne l’est pas. Vous avez envie d’une glace au chocolat et un ami vous apporte une douceur : une glace au chocolat. C’est comme un vœu qui se réalise, un hasard qui revêt pour vous une signification particulière. La synchronicité est donc une autre façon de considérer le concept même de temps, perçu ici, en Occident, de façon linéaire. Les événements se suivent. L’avant précède l’après. Mais la philosophie orientale part du moment présent. Cette perception du temps est une approche holistique dans laquelle tout est lié et interdépendant. En regardant le monde de cette manière, il devient aisément imaginable que ce qui vous occupe à l’intérieur (comme une envie de glace au chocolat) trouve un écho dans un événement extérieur (se voir offrir une telle glace). La synchronicité lève pour ainsi dire un coin du voile sur la trame d’interconnexion universelle qui sous-tend tout ce qui nous entoure.

[…]

La synchronicité en trois exercices

1. La clé consiste à prendre davantage conscience de vous-même et du monde qui vous entoure. De votre monde intérieur avec toutes vos expériences personnelles, vos pensées, vos rêves et vos émotions, et du monde extérieur avec toutes les personnes, tous les endroits et toutes les choses qui le composent. Plus vous serez en harmonie avec vous-même, plus votre vibration sera élevée et plus il vous sera facile de découvrir la synchronicité dans votre vie.
La prochaine fois que vous aurez l’impression d’être face à une “coïncidence”, demandez-vous quel pourrait en être le sens. Que pensiez-vous au moment où cela s’est produit ? Quel sentiment vous a procuré cette coïncidence ? Quel pourrait en être le sens ? Fiez-vous toujours à votre premier pressentiment, à votre intuition.

2. La synchronicité prend vie dans l’oracle Yi Jing. Il s’agit d’un ancien livre chinois auquel vous pouvez poser des questions et qui y répond dans un langage symbolique. C’est parfois très clair, et parfois en revanche vous devrez réfléchir plus profondément à ce que le Yi Jing tente de vous dire. Cet oracle décrit votre monde intérieur et extérieur comme un processus permanent de changement. Lorsque vous posez une question au Yi Jing, il vous présente la situation telle qu’elle est en ce moment. Ce que vous exprimez en vous comme une question ou un désir, le Yi Jing vous le montre à l’extérieur. Il vous montre le pouvoir de l’intention.

3. Pour inviter la synchronicité dans votre vie, vous pouvez vous concentrer sur votre intention. Faites le point : qu’est-ce qui compte pour vous ? Qu’appréciez-vous en vous ? Que désirez-vous ? Ne vous attardez pas sur des détails, mais concentrez-vous sur la chose la plus élevée que vous aimeriez voir dans votre vie. Que ce soit la paix dans le monde ou le véritable amour. La synchronicité concerne également la connexion avec votre âme, et si les désirs de votre âme sont clairs pour vous, ils pourront également se manifester, par la synchronicité, dans votre environnement.

Retrouvez l’article complet dans Happinez 59 – Sérénité

La puissance du Ho’oponopono

Les désaccords entre deux individus affectent généralement beaucoup plus de monde, y compris d’autres personnes qui ne sont pas directement concernées. Les Hawaïens l’ont compris depuis longtemps. Dans les petites communautés au sein desquelles ils vivaient, tout le monde était étroitement lié à tout le monde. Les parents, amis et compagnons de travail devaient se réconcilier en cas de conflit, sans quoi celui-ci risquait de s’étendre au reste de leur société. Pour ce faire, ils recouraient souvent au rituel social “Ho’oponopono”. « En gros, ce rituel consistait à se réunir autour d’un guérisseur, afin de se purifier et de nettoyer ses pensées pour tourner la page du différend, explique le spécialiste en la matière Willem Vreeswijk. Le groupe restait ensemble jusqu’à ce que tout le monde se dise : “C’est bon, c’est terminé.” Cela pouvait durer une heure, mais aussi une semaine. On ne se quittait pas tant que ce n’était pas résolu. »
Willem Vreeswijk a tout appris de cet ancien rituel auprès du psychiatre hawaïen Ihaleakala Hew Len, qui donne des ateliers et des conférences sur le sujet depuis plus de trente ans, notamment pour les Nations unies et l’Unesco.

Du groupe à l’individu
Ho’oponopono signifie littéralement remettre les choses en ordre, corriger. Ce rituel faisait jadis partie intégrante de la société hawaïenne. Willem Vreeswijk explique que « suivre ensemble le rituel Ho’oponopono permettait d’éliminer les conflits, les maladies et autres problèmes afin que chacun puisse de nouveau vivre en harmonie avec les autres, la nature et le cosmos ».
Le rituel a été adapté dans les années 1970 par Morrnah Balamaku Simeona (1913-1992), une Kahuna la’au lapa’au (guérisseuse). Pour elle, le moment était venu de partager ce processus de pardon avec le monde et de l’individualiser afin que chacun puisse y recourir lui-même. Morrnah Balamaku Simeona estimait en effet que rien n’est extérieur à soi. Son interprétation était notamment influencée par son éducation chrétienne et ses études des philosophies indienne et chinoise.
Comme dans la méthode traditionnelle, son approche de Ho’oponopono repose sur la reconnaissance des erreurs, le repentir, le pardon et la restauration des relations. À cela, elle a ajouté une prière d’ouverture et une autre de clôture.
Elle a également partagé ses connaissances et sa vision de Ho’oponopono avec Ihaleakala Hew Len, entre autres, qui l’a à son tour enrichie de ses propres éléments. Willem Vreeswijk, qui avait invité Hew Len aux Pays-Bas pour un atelier en 2007, a été immédiatement impressionné par son histoire. « J’ai eu l’impression de rentrer à la maison. Hew Len est monté sur scène et a dit : “Il n’y a rien d’extérieur à nous-mêmes. Nous sommes à cent pour cent responsables de tout et de tous dans notre vie. Si nous avons un problème, nous devons nous demander : “Qu’est-ce qui se passe en moi qui me fait vivre ce conflit ?” J’ai trouvé cela tellement éclairant. Cela vous fait prendre conscience du fait que vous pouvez toujours déterminer vous-même comment faire face à ce qui se présente. »
« Hew Len nous a également parlé des schémas fixes dans lesquels nous nous trouvons souvent piégés. Des schémas et des pensées qui ne viennent pas seulement de nous, mais que nous héritons aussi de nos parents, de nos ancêtres, de tout ce qui a jamais vécu. Si vous ne faites pas attention, vous répétez continuellement ces schémas, comme un disque rayé. On ne peut en sortir que par soi-même. Notamment en purgeant nos pensées et celles de nos ancêtres, a-t-il expliqué. Car comment voulez-vous que le monde change, devienne meilleur, si vous ne faites pas d’abord tout votre possible pour voir clair en vous ? Avez-vous déjà essayé de calmer un enfant lorsque vous bouillonnez de colère ? Vous devez donc d’abord vous purifier, ce qui signifie dans le cas présent ne plus être contaminé par les pensées et les souvenirs. »
Willem Vreeswijk indique d’ailleurs clairement qu’il existe différentes visions de ce qu’est ou devrait être Ho’oponopono. « C’est l’une d’entre elles. »

[…]

Le sens profond des quatre phases
• « JE SUIS DÉSOLÉ. » Je m’excuse. Je vois que je souffre. Le reconnaître me met en contact avec mes sentiments. Je ne rejette plus le problème. Je vois que j’ai quelque chose à apprendre. J’ai – ou mes ancêtres ont – causé de la souffrance. Grâce au pouvoir de la parole,
je me libère de la culpabilité.
• « S’IL TE PLAÎT, PARDONNE-MOI. » Pardonne-moi ou pardonne mes ancêtres de t’avoir perturbé, toi et moi, consciemment ou non, dans notre développement. D’avoir agi à l’encontre des lois divines de l’amour et de l’harmonie. De t’avoir condamné, toi ou la situation, jusqu’à présent et d’avoir négligé notre connexion.
• « JE T’AIME. » Je t’aime et je m’aime. J’aime la situation telle qu’elle est. J’aime le problème qui m’a conduit à ouvrir les yeux. Je m’aime et je t’aime inconditionnellement, avec toutes nos faiblesses et nos imperfections.
• « MERCI. » Je comprends que le miracle est déjà en train de se produire. Ce que j’ai acquis et ce qui arrivera est ce que j’ai mérité selon la loi de cause à effet. Merci, car grâce au pouvoir du pardon, je suis maintenant libéré de l’entrave énergétique du passé. Merci de me permettre
de connaître la source de tout être et de m’y connecter.
Source : Ho’oponopono, le rituel hawaiien du pardon, Ulrich Emil Dupree

Retrouvez l’intégralité de l’article dans Happinez 60 – Célébrer la vie

* Pour aller plus loin :
La formation en ligne Terre-étoiles : Ho’oponopono entre cœur et âme, par Claire Burel.

Oser se montrer… par Camille Sfez

« C’est comme si, en osant faire mon métier comme je l’entends, en osant être visible, je prenais un trop grand risque. » Voilà une phrase entendue à de nombreuses reprises dans la bouche de femmes que j’accompagne. Comme si, en assumant qui elles sont, un danger terrible les guettait, la peur d’être critiquée, blessée, ou encore enviée, je n’en sais rien. Le regard pétrifiant de la Gorgone, qui risquerait de les statufier. La peur est handicapante au point qu’elles préfèrent rester cachées, faire comme il faut et ternir leur lumière. Une femme qui refuse de se conformer à une norme sociale, qui assume son excentricité, ses talents, qui forcément dérange un peu, à d’autres époques aurait vu sa vie menacée. Mais est-ce seulement l’héritage de ces stigmatisations qui se joue ici pour mes patientes ? La peur d’être visibles ne peut être réduite au danger qu’encouraient les femmes de nos lignées, il s’agit aussi de croyances ancrées dans notre histoire intime.

Qui en nous voudrait se cacher lorsqu’on nous ouvre les portes d’un comité de direction, d’une salle de conférence, d’un nouveau poste ou lorsqu’on doit créer un site Internet pour présenter les activités de notre entreprise ? Est-ce l’enfant qui se sent en danger, qui a cru à un moment de son histoire qu’il n’avait pas le droit d’exister tel qu’il était ? Cette conviction silencieuse, qui a pu se forger lorsque nous étions encore tout petits et qu’une dispute éclatait entre nos parents, lorsque nous avons perçu les doutes sur leur désir d’avoir un enfant, lorsque nous avons cru que notre présence pouvait obliger l’un d’eux à rester, lorsque la naissance d’un frère éclipsait notre place ou encore qu’un deuil accaparait ceux qui s’occupaient de nous. Se cacher était pour ces enfants une stratégie de survie bien utile, entravant aujourd’hui nos actions d’adultes. Ces petits que nous étions ont certainement besoin d’être rassurés, avec tendresse, sur leur valeur. D’être pris dans nos bras.

Lorsque je pense à la vulnérabilité, je visualise cette image : je suis nue face à une foule, j’attends avec appréhension les réactions, espérant qu’on reconnaisse mon courage plutôt que de se mettre à rire. Et pourtant dans ma vie, je reste souvent habillée : je répète les mêmes propos, donne les mêmes conseils, montre l’image de moi qui a déjà été validée. Alors que je m’entends répondre à cette patiente que le monde a besoin d’elle dans sa totalité, je m’interroge sur celle que je laisse dans l’ombre lorsqu’une occasion de sortir de ma zone de confort se présente. Comme un vieux réflexe, une autoroute mille fois arpentée : me faire petite pour ne pas prendre le risque d’être vue. Les habitudes sont nos chemins de facilité, elles ont besoin d’audace pour bifurquer sur des routes de campagne.
Et si cette peur parlait à tous ceux qui osent faire évoluer le système dans lequel ils sont ? Ceux qui y ajoutent leur couleur, ceux qui ouvrent des imaginaires en défrichant des qualités ou des comportements non encore valorisés dans notre société. Ceux qui construisent des ponts entre l’ancien et le nouveau, les bâtisseurs, les semeurs de graines. Nous faisons tous cela, chaque fois que nous osons éclairer, par nos mots ou nos gestes, une terre vierge, un espace ouvert.

Prenons soin de cultiver l’audace, c’est elle qui chasse la peur. Pour moi, c’est oser croire à un “ils” qui me comprendraient, ces autres que je perçois encore du côté des puissants, des dominants, de ceux qui savent et qui jugent. Oser montrer ma vulnérabilité serait faire confiance au fait qu’ils pourraient voir les ombres et les lumières sans m’exclure, qu’en offrant ma couleur au monde, je permettrais à d’autres de dire « moi aussi, j’aime cette teinte, je la porte et souhaite la révéler ». Pour vous, l’audace prend sûrement une autre dimension, mais apprenons à lui donner la main, à avancer avec elle dans notre sac à dos, à en faire une compagne de jeu. Ainsi des milliers de nouvelles routes se dessineraient chaque jour. C’est ce que je nous souhaite.

Texte Camille Sfez Photo Fuu J/Unsplash

Camille Sfez a renoué avec son “féminin” en 2005, lors d’un stage de développement personnel en Angleterre, avant de créer, en 2011, la Tente Rouge de Paris, groupe d’échange, de transmission et de soutien pour les femmes. En tant que psychologue clinicienne et formatrice, elle les accompagne aujourd’hui pour favoriser l’émergence d’une nouvelle conscience de soi en tant que femmes. Elle est l’auteure de La Puissance du féminin (Leduc, 2018), et de Vulnérable (Leduc, 2021).

Camille animera une formation en ligne sur la vulnérabilité très prochainement avec Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles.

Ode aux femmes qui courent avec les loups

En janvier 2019, Glenn Close obtient le Golden Globe de la meilleure actrice. Dans son discours de remerciement, elle évoque le souvenir de sa mère : « Toute sa vie, ma mère a soutenu mon père, explique-t-elle avec émotion. Vers ses quatre-vingts ans, elle m’a dit : “J’ai le sentiment de n’avoir rien accompli.” Ça m’a fait tant de peine. Nous les femmes, nous prenons soin des autres. C’est ce qu’on attend de nous. Nous avons nos enfants. Nous avons un mari ou un compagnon, quel qu’il soit. Mais nous devons aussi nous accomplir personnellement. Nous devons poursuivre nos rêves. » Des applaudissements assourdissants ont suivi ces paroles, et l’on pouvait voir des femmes en larmes dans la salle. Car ce discours touche quelque chose qui est profondément enfoui en nous, caché dans notre passé et notre inconscient : l’interdiction aux femmes d’endosser d’autres rôles que ceux de mère et de compagne. L’obligation de faire passer les autres avant nous, avant de pouvoir nous accorder le moindre plaisir, et le sentiment de culpabilité qui en découle lorsque nous le faisons quand même. Ce discours souligne le sentiment de manque et d’impuissance dont nous souffrons lorsque nous ne pouvons nous épanouir au maximum. Il éveille la douleur ressentie à la vue de ce que nos mères et grand-mères ont enduré, et la fierté provoquée par les luttes qu’elles ont menées pour nous ouvrir la voie.

Au plus profond de nous
Aujourd’hui plus que jamais, nous en avons assez des restrictions qu’on veut imposer à notre vie de femmes. Aux valeurs que nous devons représenter. À l’apparence que nous devons avoir. Plus que jamais, nous revendiquons, nous mettons au défi, nous luttons, nous nous acharnons. Dans la culture populaire occidentale, dans nos vies professionnelle et intime, nous nous libérons des chaînes de l’amabilité, de la gentillesse et de la sollicitude. Nous exposons les inégalités salariales, nous révélons les intimidations et violences sexuelles avec #metoo, nous revendiquons le droit de ne pas être “féminines” ou, au contraire, d’être très séduisantes, nous retardons le moment d’avoir des enfants et nous demandons à nos compagnons de prendre en charge certaines tâches ménagères.
Nous luttons – parfois poings serrés – et pourtant, au plus profond de nous, nous continuons de douter. La vision traditionnelle de la féminité et de ses limites a laissé des traces. Elle continue de modeler notre inconscient et celui des hommes, et reste profondément ancrée dans nos cultures, nos religions et notre société. Même la quatrième vague féministe actuelle n’est pas encore parvenue à entièrement éliminer cet héritage.

Liberté de mouvement
Pour ma part, c’est un livre qui, vers mes vingt-quatre ans, m’a ouvert les yeux sur les croyances limitantes qui dominent dans la société et définissent ce qu’est la féminité ; et surtout, sur le fait qu’il y a toujours eu des femmes pour combattre ces idées. Des femmes considérées comme agaçantes, hystériques, perturbées, peu féminines et excentriques, parce qu’elles ne correspondaient pas à la norme.
Ainsi, j’ai découvert que ces femmes indomptables avaient toujours existé, et que notre époque en compte aussi : certaines sont célèbres et tonitruantes, tandis que d’autres restent plus discrètes. J’ai découvert qu’il est possible – et peut-être même préférable dans mon cas, étant donné ma nature et mes aspirations – d’être différente. Ce livre m’a donné la force de refuser, à ma manière, de me plier à la norme lorsque cela va contre ma nature et de préserver une certaine liberté de mouvement dans mes relations et dans mon travail d’écriture.
J’ai précieusement conservé mon exemplaire de Femmes qui courent avec les loups à chaque déménagement et je l’ai placé dans des bibliothèques de plus en plus spacieuses. Pour moi, il ne s’agit pas juste d’un livre : c’est une source de courage, qui me permet de ne pas succomber à l’envie de plaire, et de rester rebelle et autonome.

Nature sauvage
Les histoires narrées dans Femmes qui courent avec les loups parlent de la femme en tant qu’archétype. Par ces écrits, Clarissa Pinkola Estés, psychanalyste jungienne, poétesse et cantadora – gardienne des vieilles histoires –, restaure la vitalité de la femme en galvanisant sa force et son insoumission par le biais d’histoires ancestrales. Elle s’efforce de faire remonter sa nature sauvage – joyeuse et introspective – à la surface de la psyché féminine, après avoir été réprimée pendant des siècles. Après que la femme a été forcée de se dévouer aux autres, d’inhiber sa sexualité, de douter de ses instincts et, ainsi, d’oublier sa vraie nature. C’est une œuvre d’une grande puissance émancipatrice, qui agit sur les couches les plus profondes de l’esprit, exactement là où c’est nécessaire. C’est dans ce livre que j’ai vu pour la première fois des ponts jetés entre la spiritualité, la psychologie et le féminisme, et j’ai adoré ça. Il a avivé un feu intérieur qui était étouffé depuis longtemps. Ce que j’ai réalisé ? Ceux qui influencent notre perception de nous-mêmes exercent un véritable pouvoir sur nous. Ici, ce sont les histoires racontées par le patriarcat qui déterminent la manière dont les femmes perçoivent leur identité et leurs capacités.
Et ce que j’ai compris : les femmes n’ont pas besoin de devenir plus fortes. Elles le sont déjà. Ce qu’il faut, c’est qu’elles réalisent la puissance de leur véritable nature et de leurs qualités, en dépit du regard d’une société dominée par des valeurs masculines.

Sans honte
Pour moi, le féminisme concerne surtout la définition de la féminité – c’est la base de tout le reste. Être féministe, c’est faire de son mieux pour combattre, en théorie et en pratique, une définition injuste et restrictive de l’“être femme”. En tant qu’auteure de romans historiques, je me plonge régulièrement dans des époques révolues. Ce qui me saute aux yeux ? Ce n’est que lorsqu’on transforme la vision de ce qu’une femme est supposée être et faire que le reste peut changer aussi. C’est le point de départ d’une reconquête du pouvoir qui finit par se répercuter dans la vie de chaque femme et dans le monde. Durant la deuxième vague féministe des années soixante-dix, les militantes se référaient parfois à la figure de Lilith, la première femme avant Ève dans la mythologie. Mais par la suite, combiner spiritualité et féminisme était vu d’un mauvais œil (car considéré comme trop mièvre). Et pourtant, l’idée d’une déesse, ou d’une première femme qui n’aurait pas été créée à partir de la côte d’un homme, ne peut être qu’encourageante pour les femmes et les jeunes filles. Car imaginer une sexualité et une sensualité sans péché ni honte, imaginer une autonomie féminine originelle peut transformer le regard des femmes sur elles-mêmes et sur leur place dans la société.

Oubli
Clarissa Pinkola Estés est la reine du langage des rêves. Elle règne sur le royaume des mythes, des contes et des légendes qui s’infiltrent au plus profond de notre préconscient par le biais de métaphores et d’archétypes. C’est une région du cerveau avec laquelle on communique le plus facilement grâce à des images symboliques, et qui s’exprime à son tour par le biais de nos métaphores, de nos rêveries, de nos fantasmes et de nos rêves nocturnes. La mission de Clarissa Pinkola Estés : ramener ces histoires anciennes à la vie et les sauver de l’oubli. Dans notre patrimoine, il s’agit d’histoires comme Barbe bleue ou
Le Vilain Petit Canard. Ce sont des contes puissants, aux vertus curatives, qui abordent nos peurs les plus obscures, nos plus grands désirs et nos faiblesses les plus intimes. La conteuse nous emmène là où ça tord et ça déchire. On y parle de ce qui est indécent, honteux, absurde et caché. On y racle le fond de l’âme. Et on y puise au plus profond des choses dont on peut, une fois qu’elles sont remontées à la surface, discuter au quotidien, les vêtements nets et les cheveux peignés.

Réveil
Les histoires narrées et analysées par Clarissa Pinkola Estés dans ce livre parlent d’enfers, de guerres, de déchéance. Les héroïnes sont confrontées à des épreuves et à des trahisons parfois déchirantes, avant de partir dans un voyage intérieur. Au bout du chemin, elles découvrent en elles des richesses insoupçonnables. On l’aura compris : les histoires décrivent un processus d’initiation durant lequel la fille naïve et innocente se transforme en femme mature. Une femme qui sait que les apparences peuvent être trompeuses, qui contrôle sa propre vie et dont le plus grand désir n’est plus de plaire aux autres. C’est-à-dire une femme qui s’est éveillée après un long sommeil.
C’est avec les mêmes mots que ma propre mère a décrit sa propre prise de conscience : « Après quarante ans passés en somnambule, je me suis réveillée », dit-elle toujours. Jusque-là, elle se contentait de faire ce qu’on attendait d’elle : elle était docile et bien élevée, et s’est mariée parce qu’elle avait peur de finir vieille fille. Elle ne s’est pas offusquée d’être licenciée la veille de son mariage, a eu deux enfants et a continué de suivre le mouvement par automatisme. Elle a toujours gagné sa vie, mais ne se préoccupait pas de savoir qui elle était, ce qu’elle voulait et ce qu’elle pensait. Jusqu’à ce lent réveil, lorsqu’elle s’est mise à lire des livres de développement personnel et s’est abonnée à une revue féministe et s’est mise à assister à toutes sortes de conférences et de réunions.

Initiation
À la même période, j’étais adolescente, et je commençais à m’engager sur la même voie qu’elle : je lisais Simone de Beauvoir, je m’allongeais sur mon lit pour admirer la pleine lune et je remplissais des carnets de belles citations de Proust et de Bouddha. Ma mère et moi échangions livres et idées. Après ma séparation avec le père de mes enfants, je suis passée par une deuxième étape initiatrice, représentant un passage à l’âge adulte sur le plan émotionnel. Qui sait ? Peut-être connaîtrai-je une troisième initiation en même temps que ma propre fille, lorsqu’elle deviendra adulte. Dans les anciennes religions préchrétiennes, on distinguait trois périodes dans la vie d’une femme : la vierge (l’indépendance et la recherche), la mère (la contribution au monde) et la vieille femme (la sagesse). Chaque étape nous rapproche de notre nature sauvage et puissante. Mais une telle prise de conscience n’est possible que si l’on choisit de ne pas rester naïve et de ne pas céder à l’envie de plaire aux autres en permanence. Car ce désir de plaire, d’être une “gentille fille” ou une “femme bien” s’assouvit au détriment de notre vraie nature. Il a un prix élevé : l’abandon de notre lumière intérieure, de notre force authentique, de nos qualités uniques.

Obstacles
Pendant les siècles de répression de l’énergie féminine, l’énergie masculine a été tout aussi bridée. Il faut comprendre que le patriarcat était nocif et restrictif pour les deux sexes. Et si vous voulez mon avis, il est temps de ne plus désigner l’autre sexe comme coupable, mais de redécouvrir, ensemble, ce qu’une énergie féminine plus élevée et une énergie masculine plus élevée impliquent. Il est temps de faire tomber les chaînes que la tradition, la culture et l’éducation ont utilisées pour emprisonner les deux sexes. Pour cela, nous devons nous défaire du statut de victime, et faire un effort pour faire renaître en nous ce que nous avons négligé. Pour cela, nous devrons faire la différence entre ce que dit la norme et ce que proclame notre moi intérieur. Et nous devrons faire preuve de courage pour tendre vers cet idéal en dépit du regard des autres. Car qui veut courir avec les loups rencontrera inévitablement des obstacles sur son chemin.

Libre
Lorsque la femme qui court avec les loups nous parle, elle s’adresse à notre nature sauvage, à notre côté passionné, créatif, intuitif, destructif, sensuel et introspectif. Et en écoutant cette voix, nous gagnons en force, en conscience et en autonomie.
Grâce à Clarissa Pinkola Estés, j’ai osé, et j’espère que vous oserez aussi, me jeter dans les eaux troubles de mon subconscient, où des trésors insoupçonnés se cachent en attendant d’être découverts. La lecture de son livre est comme une pêche à la perle, non exempte de dangers et de désagréments, mais offrant la récompense la plus incroyable qui soit : l’appréhension de notre être dans sa totalité, et le courage d’en faire part au monde entier. Afin de pouvoir, comme l’affirme Glenn Close, nous accomplir et poursuivre nos rêves. Afin d’être véritablement libres.

Pour aller plus loin
• La Journée des Sorcières, 6 mars 22, réservations sur Journée des Sorcières
• Femmes qui courent avec les loups, Clarissa Pinkola Estés, Éditions Le Livre de Poche.

Texte Susan Smit Photo Quentin Lagache-/Unsplash

Rencontre avec Don Miguel Ruiz

Aimer
Aimer est fondamental, car l’amour est la vérité. L’être humain n’est constitué que d’amour. Nous sommes amour mais nous l’ignorons. Et nous l’ignorons parce que nous avons appris exactement le contraire. Nous avons appris à aimer de manière totalement conditionnelle. C’en est devenu inconscient, ce qui a provoqué et continue de provoquer tous les problèmes de l’humanité. En d’autres termes, nous aimons si nous pouvons contrôler l’autre. Et l’inverse est vrai également. Les autres ne nous aiment que s’ils peuvent nous contrôler. Mais la pire chose, c’est que nous avons appris à nous aimer nous-même de la même manière : « Je m’aime uniquement si je deviens qui je souhaite devenir, si j’obtiens ce que je souhaite obtenir… » C’est très important de comprendre ceci, car on peut alors comprendre toute la violence humaine, l’injustice et la guerre. Pourtant, la vérité, c’est que nous sommes amour sans condition. Comprenez profondément cela.

Vivre
La vie, c’est l’énergie qui crée absolument tout. En d’autres termes, la vie, c’est l’énergie. Et l’Univers tout entier est constitué d’énergie et de matière. L’énergie, c’est ce qui rend vivante la matière. L’Univers tout entier est donc vivant. L’énergie est éternelle et c’est ce que nous sommes profondément. Nous sommes cette énergie qui permet à notre corps d’être vivant. Nous sommes donc la vie. La matière qui nous constitue est un reflet de l’énergie et donc de la vie, tout comme notre esprit est un reflet de l’Univers. D’un point de vue spirituel, nous vivons une illusion. Notre esprit a créé une réalité virtuelle en créant un personnage, qui joue l’histoire de notre vie que nous créons et à laquelle nous nous identifions. Or ce personnage est totalement ignorant, et il le sent. Alors, petit à petit, il essaie de comprendre sa condition et qui il est vraiment. Ce que nous avons à découvrir, c’est que nous ne sommes pas ce personnage de l’histoire que nous jouons, nous ne sommes même pas notre corps physique. Nous sommes en vérité l’énergie qui s’incarne dans notre corps et que reflète le personnage que nous jouons. Et cette énergie est ressentie et reflétée par l’Univers tout entier.

Accepter
Nous ne comprenons pas la globalité du processus de la vie et c’est d’ailleurs pour cette raison que nous cherchons à le comprendre, que nous allons à l’école, qu’on nous enseigne l’histoire de notre vie. Mais la vie transforme tout en permanence. La vie crée sans cesse du changement dans l’espace intérieur de notre corps comme dans l’espace extérieur. En tant qu’être vivant, nous sommes invité à accepter toutes ces transformations qui se manifestent tout le temps. Car tous ces changements qui ont lieu correspondent à un processus éternel qui se déroule dans le moment présent. En permanence la vie s’exprime dans une direction que nous devons accepter. Quels que soient les événements qui se manifestent dans la vie, à l’intérieur ou à l’extérieur de nous, nous sommes appelé à les accepter et à nous adapter. Et cette acceptation devient notre changement.

S’éveiller
La vie existe avec ou sans notre conscience. Mais la chose la plus importante pour l’être vivant, c’est justement de devenir conscient et de comprendre tous les mystères qui s’imposent à nous à travers le processus mystérieux de la vie et au sein duquel nous vivons. Le paradoxe, c’est que plus nous découvrons le mystère, c’est-à-dire que le mystère cesse d’être un mystère, plus le mystère de la vie augmente. Et le plus grand des mystères qui existent, c’est nous-même ! Nous ne savons vraiment pas qui nous sommes. Alors nous continuons de chercher. C’est ce qu’on appelle s’éveiller, jusqu’à ce que nous découvrions que nous vivons dans une illusion que nous créons ; c’est ce qu’on appelle l’éveil. Cette illusion est une œuvre d’art qui n’est vraie que pour nous-même. Et les sept milliards d’individus qui vivent aujourd’hui sur la planète ont chacun leur propre illusion. C’est d’ailleurs un miracle que nous puissions interagir, échanger des informations et nous comprendre tandis que chaque être humain vit dans une illusion qu’il perçoit comme réalité. Chacun de nous vit dans un monde qu’il crée sans s’en rendre compte. C’est un monde auquel nous nous identifions, qui commence par l’identification à notre propre nom. Et nous devenons ainsi les personnages, les héros ou les victimes d’une histoire qui n’existe pas mais que nous vivons pleinement. Nous éveiller, c’est découvrir, ressentir et avoir conscience, finalement, petit à petit, que toute l’histoire de notre vie est une illusion. Elle n’a jamais existé et elle est basée uniquement sur les interprétations faites par notre cerveau en fonction de toutes les informations, les conditionnements, les croyances et les filtres, qui ne sont pas réels non plus, mais que nous avons absorbés. Et c’est ainsi que nous tordons les événements réels qui surviennent pour vivre autre chose, une expérience de la vie qui nous est propre. La plupart des gens ne voient pas à quel point l’expérience qu’ils font de la vie est basée uniquement sur des suppositions et des croyances. S’éveiller, c’est s’approcher au plus près de la vérité.

PROPOS RECUEILLIS PAR JÉRÔME OLIVEIRA PHOTOGRAPHIE © AARON LANDMAN

Don Miguel Ruiz est probablement le chaman contemporain le plus célèbre au monde. Son livre Les quatre accords toltèques trône parmi les ouvrages indispensables de l’épanouissement personnel et spirituel. Devenu chirurgien, sa vie a basculé lors d’une expérience de mort imminente qui l’a poussé à chercher ensuite des réponses à toutes les questions sur l’existence et à s’approcher au plus près de la vérité de la vie. Il vient de publier Eros, un retour à l’amour inconditionnel, aux éditions Jouvence.

Un bain de magie…

Les bains rituels jouent un rôle important dans des cultures aussi diverses que celles de l’Égypte ancienne, du christianisme, du judaïsme ou du vaudou. Au Venezuela, dont la population a des racines amérindiennes, la longue tradition de bains aux plantes est liée au culte de María Lionza, protectrice du pays. Appartenant au peuple Yaracuy, elle a grandi dans la nature, où elle a appris à connaître les propriétés thérapeutiques des herbes et des fruits. Aujourd’hui encore, ses milliers d’adeptes appliquent ses connaissances pour accomplir des rituels balnéaires qui, selon eux, les purifient de leurs mauvais fonctionnements. La place que ces bains libèrent dans leur champ énergétique peut alors être remplie par une force et une énergie nouvelles, propices à la réalisation de leurs souhaits.
Au Venezuela, Michelle Gonzalez s’est initiée aux rituels qui entourent le culte de María Lionza. Max, son époux vénézuélien, a été formé dès l’âge de 5 ans par un chaman et est incollable sur ces pratiques amérindiennes. En s’appuyant sur ses connaissances médicinales ancestrales, Michelle a composé pour Happinez cinq bains rituels, promesses d’amour, de protection, de sérénité, de développement spirituel et de créativité.
Pour préparer la formule, il suffit d’ajouter à 1 litre d’eau les ingrédients de la recette de votre choix, puis de verser le mélange dans un bain chaud ou de vous en arroser sous la douche. Il est conseillé d’accomplir le rituel avant d’aller vous coucher. Ne vous rincez pas après, tamponnez-vous simplement avec une serviette avant de vous glisser dans vos draps. Les ingrédients qui imprègnent encore votre peau pourront ainsi agir toute la nuit.

Formulez votre souhait
Le rituel commence par la préparation du bain. Rassemblez les ingrédients nécessaires, sans oublier une casserole et une belle coupe pour le mélange. Vous pouvez allumer une bougie pour créer une atmosphère sacrée. Tout en pétrissant et en mélangeant les ingrédients, visualisez ce que vous souhaitez obtenir grâce à ce bain. Espérez-vous trouver l’âme sœur ou, au contraire, oublier un ancien amour ? Cherchez-vous à vous protéger des mauvais rêves ou de l’influence d’une personne toxique ? De quelles préoccupations voulez-vous vous débarrasser ? Quelle force positive aimeriez-vous attirer ? En énonçant clairement votre souhait en préparant le bain, vous ajoutez la puissance de votre énergie à celle de la formule et obtiendrez ainsi de meilleurs résultats.

Énergie négative
Après le bain, il reste au fond de la baignoire ou de la douche des morceaux de fleurs, de fruits et de plantes qui, selon la tradition indienne, ont absorbé votre énergie négative. Libérez-vous-en de façon rituelle : réunissez-les dans un sac en papier ou dans une enveloppe. Ajoutez-y trois pièces de monnaie de même valeur, en guise de rétribution à la terre qui va recueillir ces énergies négatives. Sortez de chez vous et allez dans un lieu inhabité, dispersez les restes de plantes et les pièces de monnaie au pied d’un arbre et remerciez la nature.

Découvrez un des bains de Michelle (et tous les autres dans Happinez 21 – La voie du cœur)

Le bain d’amour Happinez

Ingrédients
1 litre d’eau
10 graines de cardamome
1/2 gousse de vanille
5 roses rouges
5 fraises
5 framboises

Préparation
Fendez la gousse de vanille et extrayez-en les graines que vous plongerez dans l’eau avec les graines de cardamome. Portez à ébullition et laissez mijoter une demi-heure à couvert. Laissez refroidir et ajoutez les roses. Pétrissez-les dans l’eau en visualisant ce que vous attendez de ce bain. Ajoutez enfin les fraises et les framboises coupées en morceaux. Versez le mélange magique dans l’eau de votre bain ou arrosez-vous avec sous la douche.

* Les roses rouges, qui symbolisent la passion et la séduction, entrent depuis toujours dans la composition des philtres d’amour. Les fraises et les framboises, associées à la planète Vénus, sont aphrodisiaques. La fraise est également un attribut de Freyja, déesse nordique de l’amour, de la sensualité et de la fertilité. La cardamome et la vanille réchauffent et adoucissent le bain et leurs délicieuses senteurs parfument durablement la peau.

Texte Marina van Dongen Photo Hanna Postova /Unsplash

 

La sagesse du ventre • Exercices pour un ventre sain

D’une manière ou d’une autre, nous avons été amenés à croire que le ventre d’une femme devait être plat et lisse. Comme une planche à repasser. Et nous nous efforçons donc de le rentrer. Ou nous nous imposons de pénibles exercices, car, comme le veut le dicton, « il faut souffrir pour être belle ». Mais qu’en est-il réellement ? En infligeant à notre ventre un tel traitement, dur et sans ménagement, nous perdons le contact avec tous ses pouvoirs spéciaux. Un ventre de femme sain et puissant est au contraire rond et souple, selon Viram Wijnhoven, professeur de danse et de méditation orientales. Dans son livre Angels in boots (Des anges bottés, non traduit), il exhorte les femmes à prendre soin de leur ventre à l’aide de différents exercices. « Veiller sur son ventre fait des miracles. »
Je remarque d’emblée la différence lorsque je vis en suivant ma raison plutôt que mon intuition, mes “tripes”. Et je m’étonne sans cesse de ne pas écouter davantage mon ventre. Car, dès que j’ose m’y fier, c’est comme si j’étais récompensée par un petit miracle. Si j’essaie d’écrire les paroles d’une chanson à partir de ma tête, je peux y passer tout l’après-midi sans parvenir à coucher la moindre rime un tant soit peu inspirée. Mais dès que je m’ouvre aux sensations de mon ventre et leur permets de s’exprimer, c’est comme si la mélodie venait à moi et que les mots s’envolaient de mon ventre, comme des papillons.
En me relisant le lendemain, l’ordre des rimes et la sonorité se révèlent parfaits. Et je ne suis pas la seule à me sentir exaltée par ces poèmes et chansons ainsi créées, car les autres aussi se révèlent profondément touchés. Lorsque je chante, mon ventre est détendu, car on ne peut pas chanter avec un ventre tout plat ;
tous les chanteurs le savent. Lorsque votre ventre est détendu, votre voix gagne en puissance et l’émotion que vous insufflez dans le chant est démultipliée. Votre corps devient un instrument accordé avec précision et capable de traduire l’intention en sons et vibrations.

[…]

Exercices pour un ventre sain

Le Bouddha qui rit
Tenez-vous solidement le ventre et secouez-le tout en émettant un profond « ha, ha, ho, ho ». Piquer un fou rire est une excellente manière d’évacuer les émotions et de détendre le ventre pour le remplir de chaleur.

Un ventre plein
Tenez-vous debout, les jambes écartées de la largeur de vos épaules. Fléchissez légèrement les genoux et avancez votre coccyx. L’espace qui se crée ainsi dans votre bassin permet de détendre votre ventre. Il peut alors se remplir d’énergie terrestre, provenant de la plante de vos pieds. C’est un exercice que vous pouvez faire toute la journée, dès que vous êtes debout.

Danse du ventre
L’objectif initial de la danse du ventre était d’entrer en contact avec la force de la gestation. Les grand-mères l’enseignaient à leurs filles et à leurs petites-filles. Choisissez une musique rythmique à base de percussions, comme de la musique chamanique, indienne ou africaine. Placez les mains sur le ventre et écoutez votre corps. Laissez vos hanches s’investir du mouvement, votre corps sait très bien comment faire.

Faire du bruit
Comme nombre de nos émotions sont “bloquées” dans notre ventre, il est sain de les évacuer en faisant vibrer votre abdomen à l’aide de sons. Ouvrez la bouche et écoutez les sons qui s’échappent vers l’extérieur. Essayez de vous détendre et ne jugez pas ce qui en sort, il n’y a pas de mauvais sons.

Texte Kris Touber

Trouver le calme… Comment recharger nos batteries ?

Ouvrir votre cœur
Souvent, lorsque nous sommes assis devant notre ordinateur, sans en être conscients, nous tendons à nous voûter. Cette posture peut engendrer de nombreux désagréments. Elle nous empêche, entre autres, de respirer en utilisant pleinement nos capacités pulmonaires, ce qui favorise la fatigue. Si vous pratiquez déjà le yoga, vous avez sans doute remarqué que les exercices d’ouverture du cœur (les postures consistant à ouvrir la poitrine, comme le Chien tête en haut, le Chameau ou l’Arc) procurent une délicieuse sensation de bien-être, et que ces postures sont particulièrement vivifiantes après une longue journée passée devant un écran. Cependant, nul besoin de dérouler votre tapis de yoga pour ouvrir votre cœur.
Vous pouvez faire l’exercice suivant en restant installé à votre bureau :

Asseyez-vous vers l’avant de votre siège.
Tenez-vous bien droit, tendez les épaules vers le bas, mais aussi légèrement en arrière ; tendez votre poitrine en avant et levez le menton.
Joignez vos mains derrière votre dos et entrecroisez vos doigts, puis tendez vos bras, levez légèrement vos mains ainsi jointes et tendez les épaules en arrière.
Prenez cinq respirations profondes.

Conseil 
Ouvrez votre cœur à autrui. Aidez les gens qui, autour de vous, sont en difficulté, sans rien attendre en retour. Allez vous promener ensemble et prêtez-leur une oreille attentive. Vous n’avez pas à proposer de solutions, simplement à faire savoir à l’autre que vous êtes là pour lui.

Découvrez l’intégralité de l’article Trouver le calme dans Happinez 62.

Texte Angélique Heijligers Photographie Unsplash