Le sommeil est un phénomène miraculeux.
« J’irai décrocher la lune », un film sur la différence qui nous rassemble
Qui approche la trentaine s’apprête normalement à devenir un adulte responsable. Mais quand on est porteur d’un chromosome supplémentaire, être autonome et indépendant, même à cet âge, n’est pas une mince affaire. J’irai décrocher la lune, de Laurent Boileau, suit le quotidien de 6 personnes porteuses de trisomie 21, une anomalie génétique qui n’a pas entaché leur volonté et leurs capacités à s’insérer dans la société. Un film inspirant qui questionne avec justesse la différence.
Associée à une déficience intellectuelle et une apparence physique bien reconnaissable, la trisomie 21 n’est pas libérée aujourd’hui de l’aura de tension, de gêne, voire d’angoisse qui l’entoure souvent.
Autour de cette maladie, les problématiques pleuvent, et beaucoup se demandent quel sens peut revêtir l’existence de ces personnes, quelle place elles peuvent trouver au sein de la société et comment leurs familles gèrent les conséquences parfois pesantes de cette particularité.
Le film J’irai décrocher la lune nous fait partager quelques jours de la vie de Stéphanie, Robin, Elise, Gilles-Emmanuel, Éléonore et Mario, qui, tous, rêvent d’une vie ordinaire. Ces 6 personnalités attachantes nous confient, avec humour et sensibilité, leurs états d’âme, leurs réussites, leurs déboires et les dilemmes qu’ils rencontrent au quotidien et qui ont trait aussi bien à la maladie, au travail, au logement, qu’aux passions qui les animent intérieurement.
Tandis qu’ils nous livrent leurs témoignages sincères, sans filtre et sans complaisance, nous avons l’impression de retrouver cette part d’humanité que nous perdons parfois en nous fondant dans le creuset des normes. À travers ce film qui explore l’univers de la différence pour dépasser les préjugés et les peurs, nous développons un nouveau regard sur la trisomie 21.
« Mes héros combattent l’uniformité, recherchent l’équité sans gommer les particularités et nous interrogent sur les frontières de la normalité » raconte Laurent Boileau, réalisateur du film. « Faut-il les considérer comme tout le monde ? Peut-être devrions-nous plutôt nous considérer comme eux. »
Rendez-vous au cinéma le 18 mars.
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